La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

MARIE LES ASSISTE 89
Il faut plutôt obéir à Dieu qu'aux hommes 1
.
Furieux de voir leur puissance bravée, les Sanhédrites
ne respirent plus que vengeance. Sur l'heure,
et en présence même des Apôtres, ils délibèrent
de les faire mourir. Un docteur de la Loi, honoré
par tout le peuple, les sauva : c'était Gamaliel. Il
avait pour les doctrines du Nazaréen un secret
penchant. Se levant dans le Conseil, il commanda
qu'on fît sortir un moment les accusés, puis
s'adressant à. l'assemblée, « Israélites, dit-il, prenez
garde à ce que vous allez faire à ces hommes...
Voici Vavis que je vous donne : laissez-les aller.
Car, si cette entreprise ou cette œuvre vient des
hommes, elle se dissoudra. Si elle vient de Dieu,
vous ne pourrez Uentraver, et vous serez en danger
de combattre contre Dieu même' 2
. » L'autorité de
Gamaliel était grande, l'assemblée écouta son avis.
Mais, la haine réclamant quelque satisfaction, on
décida que les Douze seraient fouettés devant le
Conseil. Ramenés, ils subissent l'un après l'autre
une dure flagellation 3
. Rien n'altéra la sérénité des
1
Actes, v, 29.
* Ibid., 38, 3 9.
3
Bien que souvent infligée et pour des délits peu graves,
la flagellation de la Synagogue était un dur châtiment.
Le Ûeutéronome fixait le nombre des coups à quarante.
Dépouillé jusqu'à la ceinture, le patient était attaché par
les mains près de la pierre où montait le serviteur de la
Synagogue; là, courbé devant l'exécuteur, il recevait treize
coups sur la poitrine, treize sur l'épaule droite et autant
sur la gauche. Le nombre se trouvait ainsi réduit à trenteneuf,
afin de ne jamais dépasser les quarante coups près-