La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

DE MARIE ET DE L'ÉGLISE 451
Combien sous la blancheur de ce linceul, de
cette robe, que rehaussait encore la pourpre de
son sang, l'épouse de Jésus-Christ dut paraître
belle et ravissante : les chroniques espagnoles en
font foi. Dans cette neige qui tombait, dans ces
blessures qui étaient autant de caractères d'écriture
en rouge, on aperçoit la main de la Vierge Marie
qui disposait autour de la fiancée de son divin Fils
la parure de pourpre et de blancheur.
III
L'ancienne alliance et la nouvelle alliance ont
produit, toutes deux, des états d'âme et des genres
de vie qui durent et dureront jusqu'à la fin des
siècles, mais que la faiblesse et l'étroitesse humaines
opposent trop souvent les uns aux autres. L'occasion
favorable se présente de les examiner aux pieds de
la Vierge Marie, à propos de la virginité et du
martyre qui sont les deux manières suréminentes
d'aimer son divin Fils.
Reprenons le genre de vie, admiré déjà 1
, de
Rébecca et de Rachel, et mettons en regard le genre
de vie de sainte Agnès et de sainte Cécile : c'està-dire
les filles des patriarches rapprochées des
1
Nous avons considéré plus haut (pages 331-345) Rébecca
et Rachel avec leurs qualités respectives, puis dans la
lumière que répand sur elles la Vierge Marie. Nous complétons
ici leur physionomie dans un parallèle avec les
vierges chrétiennes.