La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

AU FOYER DOMESTIQUE £o5
commence à s'ouvrir. L'ange, qui a reçu du Créateur
la fonction de soigner les fleurs, est tellement
charmé du pur et pudique aspect de la petite rose
entrouverte, qu'il lui dit : « Fleur charmante,qu'estce
donc que je pourrais faire pour toi? » — La rose
répond : a Orne-moi, pour mon Dieu, d'un nouvel
éclat. » L'ange cueillit une simple mousse, et en
entoura la fleur : alors apparut la rose mousseuse,
la plus belle de toutes les roses!
La morale de l'apologue se présente de soi :
Les précautions de toutes sortes que le sceptre
virginal de Marie impose pour la formation d'un
enfant, ressemblent à la mousse autour de la rose.
Précautions assombrissantes au premier abord,
comme la mousse, qui est terne et sombre : elles
s'appellent la modestie, la pudeur, le silence; mais,
chose admirable, elles ont pour résultat vainqueur
de rehausser la beauté et le charme des enfants,
comme la mousse a rehaussé l'éclat de la rose.
IV
Avec non moins d'autorité suave, le sceptre virginal
dirige l'enfant dans l'apprentissage du don de
soi.
Toute créature humaine éprouve un besoin infini
de se donner. Nous n'avons qu'à mettre la main sur
notre cœur pour y constater cette sublime inclination
, cette irrésistible sortie de nous—même.
Toutefois, au berceau de chaque enfant, cette incli-
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