La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

PRÈS DU CÉNACLE I71
tants. Eux les bien-aimés de son F il s, les porteurs de
son nom et de ses promesses chez tous les peuples,
ils avaient interrompu leurs travaux pour revenir
auprès d'elle et être les auxiliaires de son passage au
sein de l'éternel Amour. Comme elle les remercia
de tout ce qu'ils avaient déjà entrepris et supporté
pour la gloire de Dieu et de son Christ ! Quelle fut
belle et touchante l'action de grâce commune ! Le
royaume de Dieu avait si magnifiquement reculé
ses frontières : le nom de Jésus était reçu avec honneur
parmi les Gentils ; dans tous les rangs de la
société, on ployait le genou devant sa divinité ; les
faux dieux du paganisme fuyaient devant son culte ;
son Evangile devenait la règle des mœurs ; et les
enfants de lumière multipliaient les œuvres de
pureté et de charité, et faisaient assaut d'héroïsme.
Devant ces progrès du christianisme dont les
Apôtres rassemblés étaient comme le raccourci,
une extase de reconnaissance illuminait le visage
de Marie, rendait ses lèvres éloquentes et faisait
couler les larmes de tous les assistants. Assurément
la dernière prière de Jésus au soir de la Cène revint
à toutes les mémoires ; le Sauveur y disait à son
Père céleste : « J J
ai fait connaître votre nom aux
hommes que vous m'avez donnés en les tirant du
monde. Us étaient à vous, et vous me les avez donnés;
et ils ont gardé votre parole... Et maintenant
je ne suis plus dans le monde, je viens à vous;
mais pour eux, ils sont dans le monde. Père saint,
conservez les fidèles à confesser votre nom que vous