La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

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REÇOIVENT LE SAINT-ESPRIT »5
s'unir à Jésus dès ici-bas dans le divin Sacrement
de l'autel, et sont préparées à l'union ineffable des
cieux.
Cette union de toutes les âmes ou de l'Eglise
avec Dieu n'annonçait rien qui heurtât la raison,
le cœur, la tradition. Est-ce que Dieu n'est pas
libre d'aimer comme il l'entend? Est-ce que le
Cantique des cantiques, perle de l'Ancien Testament,
n'avait pas chanté l'union du Bien-Aimé
avec sa bien-aimée, ou de Dieu avec l'âme, sa
fiancée, de Jésus avec l'Église, son épouse? Le
luxe du langage oriental y était la preuve que Dieu
saurait aimer avec passion. Est-ce que la plupart
des Prophètes n'avaient pas eu des envolées,
superbes d'inspiration divine, sur une union qui
succéderait, en la dépassant, à celle de Jéhova
avec la Synagogue? Cette union était la nouvelle
alliance par laquelle le Fils de Dieu, déjà entré
dans la famille humaine par l'Incarnation, allait
encore s'unir, comme épouse, l'Eglise sortie de
son côté entr'ouvert, lors du sommeil sur la Croix 1
.
Telle est donc au Cénacle, sous l'égide de l'Immaculée
Vierge Marie, la jeune et sainte Église,
épouse du Christ : toutes deux disposées à devenir
mères des hommes et à étendre sur eux les ailes du
divin amour. Aussi le Cénacle était-il en toute
vérité le sanctuaire des noces de la nouvelle
Alliance.
Voir tome I er
, pages 520-522,
LA MURE DES t:HR]'.TIB\S, ï. 2
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