La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

1
Apoc. XXI, 3.
DE L'ÉGLISE MILITANTE 2o5
Cité dans la vision précédente, épouse dans cette
dernière !
Il y a, du reste, un lien entre une cité et une
épouse. La cité ayant pour rôle de renfermer et de
nourrir ceux qui y demeurent, ne rappelle-t-elle pas
l'épouse qui a porté, renfermé, ses enfants dans
son sein, et qui les nourrit. Aussi, quand saint Jean
décrit l'Eglise qui lui est montrée dans ses extases
de Pathmos, il réunit en elle les deux gloires de la
cité et de l'épouse : EtmoiJean,jc vis la sainte cité,
la Jérusalem nouvelle, qui, venant de Dieu, descendait
du ciel, parée comme une épouse qui se pare
pour son époux 1
.
Si ceux qui ont la connaissance un peu approfondie
de la cité éprouvent des transports d'admiration,
quel n'est pas le ravissement de ceux qui sont
initiés à la connaissance de la vie de l'épouse*?
O inénarrable spectacle de sainteté et de tendresse!
En effet, là vient se placer et se faire
contempler, dans des nuances plus délicates que
celles de l'aurore, l'invention la plus étonnante de
l'amour : l'union de Jésus avec les âmes. Ces liens
divins s'établissent par le baptême, mais se développent,
avec toute la hardiesse et les magnificences
de l'amour, dans la communion eucharistique.
« O bouche de l'homme, ouvre-toi; bouche de
l'homme, vase mystérieux, ouvre-toi pour recevoir
le Dieu qui t'a fait, le Dieu dont tu parles, le Dieu
LA MÈRE DBS CHRETIENS, 1 12