La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

35a LE CORTÈGE DES VIERGES
Le prêtre à Vautel me réclame,
Adieu pour la dernière fois.
Adieu, vous que j'aimais, ô riantes campagnes,
O prés fleuris que foulèrent mes pas,
Lis aimé du Carmel; cèdre, roi des montagnes;
Et toi qui des yeux m'accompagnes,
Toi qui meurs, ô ma mère, hélas!...
Je meurs, et pourtant dans la vie
.Vavais encor bien des fleurs à cueillir;
Mais dans mon cœur je n'ai plus qu'une envie,
Fermer les yeux de ma mère et mourir.
Sur ces monts qu'il colore
Le jour va venir,
Mes sœurs, c'est ma dernière aurore,
Il faut mourir.
Le jour va venir,
Mes sœurs, il faut mourir.... 1
Mais il y a une autre opinion qui entend l'holocauste
promis par Jephté dans un sens métaphorique.
Chose singulière, ce sont les plus célèbres
rabbins qui pensent ainsi. Selon eux, Jephté immola
sa fille en la condamnant, contre les coutumes qui
ordonnaient et honoraient la fécondité en Israël, à
une virginité perpétuelle. A cet effet, il l'aurait
enfermée dans un ermitage qu'il fit bâtir au haut
de la région montagneuse de Maspha, et où elle
était séparée du commerce tant des femmes que des
hommes. L'holocauste, disent-ils, n'est-il pas
1
Mgr DUBIIEUIL, qui fut archevêque d'Avignon, sous le
règne de Napoléon III,