La Mère des chrétiens et la Reine de l'Église - Livres mystiques

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L A
GARDIENNE
parvient à envoyer des anges à la table du Roi,
n'est-ce pas à Marie qu'en revient l'honneur, et aux
précautions qu'elle inspire? Oui, il se fait sur notre
pauvre terre si souvent glacée par le péché, des
communions d'anges; certaines âmes communient
comme des séraphins : il faut incontestablement
l'attribuer à Marie. Lorsqu'au jour d'une première
communion des fronts d'enfants présentent une
auréole visible de modestie et de candeur, à qui
doit-on la conservation de cette auréole, sinon à la
Reine des anges, auxiliatrice de la tendresse des
mères et de la sollicitude des directeurs? L'innocence
conservée est la plus grande grâce d'ici-bas :
mais sans Marie, qui donc la conserverait? Se garder
chaste d'un matin à un soir, d'une journée à une
autre journée, d'une semaine à une autre semaine,
c'est déjà une grâce inappréciable; mais toute une
vie, d'un berceau d'enfant aune tombe de vieillard,
en s'avançant toujours comme sur une traînée de
lis : c'est une marche que la Vierge des vierges,
seule, peut imprimer à notre fragile nature, en vue
de Jésus, notre trésor à la communion.
C'est pourquoi, c'est à elle qu'il faut demander
la conservation de l'innocence. Un Père de l'Eglise
explique admirablement cette conservation à l'aide
de la comparaison du sceau, du cachet :
Le Saint-Esprit venant dans une âme par le
baptême y est comme une cire, en ce sens que l'âme
du jeune chrétien est comme fondue dans le Saint-
Esprit ; le Saint-Esprit l'imprègne, la pénètre, la