Sans vigilance - Global Witness
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Convention des Nations Unies contre la corruption (UNCAC) et la Convention<br />
anticorruption de l’OCDE, des commissions anti-corruption, des organismes chargés<br />
de l’application des lois et la société civile.<br />
e) Rendre le GAFI plus transparent, notamment en instaurant une procédure de vote lors<br />
de séances ouvertes, et en permettant à des parties prenantes externes de participer à<br />
certaines de ses réunions.<br />
f) Veiller à ce que les rapports d’évaluation mutuelle du GAFI (et ceux de ses organes<br />
régionaux) soient publiés en temps voulu. Si les premières conclusions sont modifiées<br />
suite à une discussion menée en plénière, la conclusion originale, l’objection, et le<br />
texte final devront tous être également publiés. 403<br />
g) Pour renforcer son aptitude à évaluer l’efficacité de la mise en œuvre, le GAFI devrait<br />
développer sa capacité à enquêter sur les dossiers transmis par les régulateurs, les<br />
organismes chargés de l’application des lois, les parlementaires ou les ONG, ainsi que<br />
sur ceux qui, à l’issue des évaluations mutuelles, démontrent l’existence d’une<br />
juridiction certes dotée de lois, mais qui ne sont pas appliquées correctement.<br />
Voir le chapitre 9 pour connaître l’analyse des interrogations soulevées par <strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> à<br />
propos du GAFI.<br />
B. De nouvelles règles propices à la mise en œuvre de ces principes<br />
Il s’agit d’actions spécifiques devant servir à concrétiser les trois principes ci-dessus, à<br />
corriger les failles du système et à aider les banques à identifier et éviter les fonds de la<br />
corruption. Ces actions devraient être entreprises par les gouvernements des principales<br />
économies du monde, qui devraient ensuite les intégrer à une série révisée de<br />
Recommandations du GAFI pour s’assurer qu’elles sont imposées et mises en application à<br />
travers le monde.<br />
Ces modifications devraient également être soutenues par le FMI, qui participe étroitement au<br />
suivi de la conformité des pays aux Recommandations du GAFI, ainsi que par la Banque<br />
mondiale. (La Banque mondiale est elle-même grosse consommatrice de services bancaires, à<br />
la fois pour l’émission d’obligations et pour le placement de ses propres fonds dans le<br />
système financier. Elle dispose déjà d’une liste noire des contractants qui, ayant enfreint les<br />
règles anti-corruption et anti-fraude de la Banque, n’ont pas le droit de se voir octroyer ses<br />
contrats ; elle devrait envisager d’en faire autant avec les banques.)<br />
4. Chaque pays devrait publier un registre en ligne des bénéficiaires effectifs des<br />
entreprises et trusts. Une telle transparence devrait constituer pour les juridictions un<br />
critère obligatoire de conformité aux Recommandations 33 et 34 du GAFI, qui exigent<br />
des pays qu’ils empêchent une utilisation abusive des véhicules sociétaires et des<br />
constructions juridiques telles que les trusts.<br />
Cela aiderait les banques à remplir leurs devoirs de diligence raisonnable à l’égard de leur<br />
clientèle. Ces véhicules comportent des risques très concentrés, et, partant, ils engendrent un<br />
risque considérable pour le système financier. Les risques seraient bien moins élevés s’il<br />
régnait une plus grande transparence.<br />
5. Les régulateurs nationaux devraient être tenus par le GAFI d’évaluer l’efficacité des<br />
bases de données commerciales des PPE sur lesquelles s’appuient les banques pour<br />
prendre les mesures de diligence raisonnable à l’égard de leur clientèle. Le GAFI devrait<br />
préciser les normes minimales d’information à fournir, s’assurer de l’existence d’une<br />
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