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Sans vigilance - Global Witness

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• Août 2004 : prêt de 2,35 milliards de dollars coordonné par Standard Chartered. Sur<br />

les 35 banques qui ont participé à ce crédit syndiqué figurent : Banco Espirito Santo,<br />

la Barclays, Calyon, Commerzbank, la Deutsche Bank, KBC, Natexis et RBS. Le prêt<br />

a été structuré à travers une société ad hoc dénommée Esperanca Finance. Taux<br />

variable entre 3,125 et 3,37 % au-dessus du taux LIBOR. 338<br />

• Novembre 2005 : prêt de 3 milliards de dollars coordonné par Calyon. Parmi les<br />

autres membres du syndicat bancaire figurent : Banco BPI, BNP Paribas,<br />

Commerzbank, Deutsche Bank, DZ Bank, Fortis, HSH Nordbank, KBC Bank,<br />

Natexis, Nedbank, RBS, SG, Standard Bank, SMBC, UFJ et West LB. Prêt décrit<br />

comme une « facilité de financement structuré d’export de matières premières ». Taux<br />

de 2,5 % au-dessus du taux LIBOR. 339<br />

• Mars 2007 : prêt de 1,4 milliard de dollars à Sonangol Sinopec International, joint<br />

venture entre la Sonangol et Sinopec, une compagnie pétrolière chinoise. La structure<br />

est ici nouvelle : un crédit renouvelable (ou ligne de crédit permanente) adossé sur les<br />

réserves pétrolières. Coordonné par Agricultural Bank of China, Bank of China,<br />

Bayern LB, BNP Paribas, Calyon, China Construction Bank, China Development<br />

Bank, China Exim, ING, KBC Finance, Natixis, SG CIB et Standard Chartered. Taux<br />

de 1,4 % au-dessus du taux LIBOR durant les trois premières années et de 1,5 % par<br />

la suite. 340 Plusieurs banques auraient exprimé des doutes sur le statut du joint venture<br />

destinataire des fonds, craignant qu’il n’appartienne « en partie à des milieux<br />

d’affaires locaux trop proches de l’élite au pouvoir ». 341<br />

• Avril 2007 : prêt à long terme de 500 millions de dollars de Standard Chartered à un<br />

taux d’intérêt de seulement 1 % au-dessus du taux LIBOR pendant 10 ans. 342<br />

• Août 2007 : prêt de 3 milliards de dollars mis sur pied par Standard Chartered avec<br />

Commerzbank, Natixis et Banco Espirito Santo, au même taux d’intérêt (bas) pour<br />

sept ou huit ans. Ce prêt serait utilisé pour rembourser le prêt de novembre 2005 et<br />

disposer de fonds pour des dépenses de capital et d’exploitation. Le prêt ne serait<br />

assorti d’aucune garantie. 343<br />

• Novembre 2008 : prêt de 2,5 milliards de dollars mis sur pied par Standard<br />

Chartered, Absa/Barclays, Sumitomo Trust & Banking Company et Millennium bcp,<br />

dont la structure est similaire à celle du prêt de l’an passé mais avec un taux d’intérêt<br />

légèrement supérieur à 1,6 % au-dessus du taux LIBOR. Commentaire du journaliste :<br />

« Si le débat gronde sur les conséquences de la crise financière en Afrique, certaines<br />

choses ne sont apparemment pas près de changer. » 344<br />

Cela représente au moins 13,9 milliards de dollars en un peu plus de cinq ans. Il est difficile<br />

de dire si ces prêts constituent de l’argent frais ou sont destinés à refinancer des emprunts<br />

existants. Difficile de dire également quelle sera leur destination : développement de<br />

l’infrastructure pétrolière ? Transfert de fonds au gouvernement ? Remboursement d’autres<br />

prêts ? La Sonangol ne publiant pas de comptes vérifiés par des experts indépendants, il est<br />

impossible de savoir ce dont elle a besoin pour financer ses dépenses d’investissement et si<br />

ces prêts, importants et nombreux, sont censés couvrir de telles dépenses. Ce point est<br />

important du fait, comme l’indiquent la Banque mondiale et le FMI, des relations opaques<br />

qu’entretiennent la Sonangol et le ministère des Finances, du fait que des milliards de dollars<br />

de recettes pétrolières manquent à l’appel, et du fait que rien ne laisse penser que les recettes<br />

pétrolières de l’Angola profitent à sa population.<br />

D’autres sources de financement sont aujourd’hui mises à la disposition de l’Angola. Les<br />

grandes compagnies pétrolières qui exploitent les gisements angolais offshore investissent<br />

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