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Sans vigilance - Global Witness

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• 10 autres virements d’une valeur de 8,1 millions de dollars vers les comptes de la<br />

société Apexside Trading Ltd, dont 9 tenus au Crédit Commercial de France au<br />

Luxembourg, et un à HSBC Luxembourg, de juillet 2000 à août 2001.<br />

• Des virements avaient également été effectués vers le compte d’une autre société (que<br />

le rapport du Sénat ne nomme pas) à HSBC Chypre. 77<br />

Ces virements étaient suspects car ils laissaient entrevoir la possibilité qu’Obiang ou ses<br />

associés aient viré depuis la Riggs des millions de dollars correspondant à l’argent du pétrole<br />

équato-guinéen.<br />

Les enquêteurs du Sénat ont affirmé avoir « des raisons de croire » qu’au moins une société,<br />

Apexside ou Kalunga, « pourrait appartenir en tout au partie » au Président Obiang. 78<br />

La première question est la suivante : quelles mesures de diligence raisonnable Banco<br />

Santander, HSBC et le Crédit Commercial de France (qui fait partie de HSBC depuis juillet<br />

2000, date du premier virement vers Apexside) ont-ils prises pour identifier les<br />

bénéficiaires effectifs de ces sociétés au moment de l’ouverture des comptes ? Ont-ils réussi à<br />

identifier les bénéficiaires effectifs ? Dans la négative, pourquoi ont-ils quand même ouvert<br />

ces comptes ? Par ailleurs, ont-ils soumis des déclarations d’opérations suspectes relatives à<br />

ces sommes colossales émanant des comptes pétroliers équato-guinéens détenus à la Riggs ?<br />

<strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> a écrit à HSBC et à Banco Santander pour leur poser ces questions ; HSBC a<br />

déclaré ne pas pouvoir répondre pour des raisons de confidentialité ; Banco Santander n’a pas<br />

répondu à ce courrier, bien qu’il ait répondu à une lettre ultérieure dans laquelle étaient posées<br />

des questions connexes – voir ci-dessous. 79<br />

<strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> a écrit au régulateur luxembourgeois, la Commission de surveillance du<br />

secteur financier (CSSF), pour lui demander s’il avait enquêté sur ce point et, le cas échéant,<br />

quelles mesures avaient été prises, et si le Crédit Commercial de France ou HSBC avaient<br />

émis des déclarations d’opérations suspectes concernant ces virements. La CSSF a répondu ne<br />

pas pouvoir s’exprimer sur ce sujet. 80<br />

Les médias espagnols ont signalé en avril 2005 qu’une enquête menée par le procureur<br />

espagnol chargé de la lutte contre la corruption, qui portait sur le blanchiment d’argent dont<br />

auraient été coupables le président de Banco Santander Emilio Botín et son PDG Alfredo<br />

Saénz dans le cadre de virements effectués depuis la Riggs vers le compte de Kalunga, avait<br />

été close pour insuffisance de preuves. Selon les médias, Banco Santander avait de sa propre<br />

initiative remis des déclarations d’opérations suspectes relatives à ces transactions au<br />

SEPBLAC, l’unité espagnole des renseignements financiers, puis donné suite aux demandes<br />

de complément d’informations que cette unité lui avait adressées. Toujours selon les médias<br />

espagnols, la banque aurait fourni les renseignements nécessaires pour permettre au<br />

SEPBLAC de répondre à une demande d’informations émanant du procureur général de New<br />

York en septembre 2004. 81<br />

Le bureau du procureur a confirmé à <strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> que cette enquête avait effectivement été<br />

close. 82 <strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> a demandé au SEPBLAC de confirmer si Banco Santander avait,<br />

comme le signalaient les médias, remis des déclarations d’opérations suspectes au SEPBLAC,<br />

répondu à une demande de renseignements complémentaires concernant Kalunga, et fourni<br />

des informations pour permettre au SEPBLAC de répondre aux interrogations du bureau du<br />

procureur général de New York. Nous avons également demandé au SEPBLAC s’il avait<br />

enquêté sur cette question et, le cas échéant, quelles mesures avaient été prises. Le SEPBLAC<br />

a répondu qu’il n’était pas en mesure de s’exprimer sur ces points. 83<br />

Une plainte pénale a été déposée en octobre 2008 auprès du procureur général espagnol par<br />

l’ONG Asociación Pro Derechos Humanos de España (APDHE). Cette ONG affirmait que<br />

des hauts fonctionnaires équato-guinéens et des membres de leurs familles auraient blanchi de<br />

l’argent. La plainte résumait les conclusions du rapport du Sous-comité du Sénat américain<br />

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