Sans vigilance - Global Witness
Sans vigilance - Global Witness
Sans vigilance - Global Witness
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Memorandum, octobre 2006 368<br />
2007 « Il y a cinq ou six ans, tout le pétrole<br />
se trouvait dans un fonds spécial<br />
distinct. Les structures sont aujourd’hui<br />
plus lâches, les prix plus bas, et les<br />
délais plus importants. La prime risque<br />
du pays a baissé car l’Angola est<br />
désormais perçue comme un meilleur<br />
risque. »<br />
Jan de Laat, Rabobank 369<br />
« Malgré certaines améliorations au niveau des<br />
revenus, il reste beaucoup à faire pour que la<br />
transparence soit complète au niveau des dépenses<br />
et des recettes pétrolières (notamment en ce qui<br />
concerne les opérations quasi-fiscales de la<br />
Sonangol). »<br />
BAD/OCDE, African Economic Outlook, mai<br />
2007 370<br />
2008 « Un tel programme a pu voir le jour « Si SIGFE [nouveau système intégré de gestion<br />
grâce à l’excellent bilan de la Sonangol des dépenses] a été étendu à toutes les provinces,<br />
dans le domaine du financement il ne couvre toujours pas les activités quasifiscales<br />
de la Sonangol… l’Angola n’est toujours<br />
structuré. »<br />
Michel Jay, directeur du service pas membre de l’Initiative de transparence des<br />
énergie et financement structuré de industries extractives. »<br />
matières premières de Natixis, mars BAD/OCDE, African Economic Outlook, mai<br />
2008 371 2008 372<br />
Au-delà de l’aspect purement éthique du problème se trouve la question des mesures de<br />
diligence raisonnable que ces banques ont prises avant de s’engager. Quelles étaient-elles ?<br />
<strong>Global</strong> <strong>Witness</strong> a demandé à chacune des banques qui ont participé depuis 2003 à ces prêts<br />
gagés sur le pétrole :<br />
• de confirmer les informations parues dans la presse concernant leur participation à de<br />
tels prêts ;<br />
• de communiquer des détails sur tous les prêts consentis à la Sonangol ou au<br />
gouvernement angolais auxquels elles ont participé, y compris sur l’objet du prêt ;<br />
• d’indiquer quelles informations elles cherchent à obtenir sur leur client et sur<br />
l’utilisation qu’il fera des fonds avant de prendre une décision ;<br />
• comment elles concilient leurs relations avec la Sonangol avec les craintes exprimées<br />
à plusieurs reprises par des institutions financières internationales sur les conflits<br />
d’intérêts et le rôle parallèle de la Sonangol dans la gestion des finances publiques de<br />
l’Angola ;<br />
• comment, alors que les recettes pétrolières représentent la quasi-totalité des recettes<br />
de l’Angola et que de nombreux soupçons pèsent sur l’utilisation des recettes<br />
pétrolières, elles évaluent le risque général, le risque crédit et le risque réputation de<br />
l’Angola ;<br />
• quelles sont les conditions qui régissent l’utilisation des fonds prêtés ;<br />
• quels contrôles sont effectués sur l’utilisation qui est faite des fonds prêtés à la<br />
Sonangol ou au gouvernement angolais pour veiller au respect de ces conditions.<br />
Dix-neuf de ces banques n’ont pas répondu. Sur les douze qui ont répondu, Royal Bank of<br />
Scotland, Bayern LB, la Deutsche Bank, la Barclays, BNP Paribas et ABSA n’ont pas donné<br />
d’informations sur leur participation ou non à ces consortiums, disant qu’elles ne pouvaient<br />
pas faire de commentaires sur des transactions ou des clients particuliers. Toutes, à<br />
l’exception de BNP Paribas, ont ajouté avoir suivi leurs procédures Risque et Compliance à<br />
l’occasion de ces opérations. 373<br />
Calyon a indiqué être soumise aux règles LBC et respecter les politiques du groupe, déclarant<br />
par ailleurs : « Nous reconnaissons que les questions générales d’ordre économique et<br />
politique que vous soulevez dans votre lettre puissent être d’intérêt public. Toutefois, les<br />
informations précises que vous demandez au sujet des prestations et des structures de<br />
88