La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

Deuxième partie :
Les solutions coopératives
contre toute moins-value. Elle s’engage aussi à racheter le logement
et à maintenir dans les lieux l’accédant en situation d’échec.
Résultats
Une première opération de 13 maisons de plain-pied (les Primevères
du Vallon) a été lancée lors d’une opération commerciale le 21 mars
1997 sur un terrain acquis par la Coopérative à Cholet. En deux
jours, 9 maisons étaient vendues, la commercialisation n’ayant duré
au total que cinq jours. Le prix moyen du logement était de 500 000 F
pour un 4 pièces de 78 m 2 avec jardin privatif, soit plus de 20% en
dessous des prix de marché.
Cette première opération, qui servait de test, a permis de valider
le concept imaginé par la Coopérative. Une seconde opération de
24 logements (les Primevères du Bois Régnier à Cholet) a été livrée
en 1998, sur les mêmes bases que l’opération précédente. Certains
pavillons comportaient un étage ainsi qu’un conduit de cheminée.
La deuxième seconde tranche de 12 logements est en cours et sera
suivie d’une troisième tranche de 15 logements. Par ailleurs, d’autres
opérations Primevères sont programmées à Cholet (32 maisons aux
Quarterons), au Mans (un ensemble de 104 maisons) ainsi qu’à Boye
(près de Nantes) et à Tours. En moins d’un an, la notoriété du Groupe
Gambetta, dénomination du groupe HLM dont fait partie la Coopérative,
s’est fortement développée.
Une enquête rapide sur ces deux premières opérations révèle que
les acheteurs sont à 70 % des primo-accédants de 30 à 40 ans, provenant
du patrimoine HLM. 90 % ont des revenus inférieurs à 14 000 F
mensuels et 70 % ne disposent d’aucun apport personnel. Aux primoaccédants
se sont ajoutés des familles mono-parentales ainsi que
des retraités à revenus modestes qui revendent leur grande maison
pour habiter dans une maison plus petite. Environ un quart des logements
a été acheté par des investisseurs.
L’objectif de production est de 40 logements par an sur Cholet.
D’autres opérations similaires sont à l’étude sur Nantes et Angers
(pour un logement à 600 000 F) ainsi qu’en Ile-de-France (750 000 F).
Aucune aide n’est demandée aux collectivités locales.
Si la sécurisation, systématique pour les Primevères, ne constitue
pas un argument de vente, il contribue à décider des ménages qui
craignent de s’engager dans une opération d’accession.
Une réflexion est actuellement menée pour revaloriser la participation
des accédants dans le cadre de la Coopérative.
Démultiplication possible
Assis sur une approche marketing d’un marché local, le produit
Primevère est facilement reproductible dès lors que la Coopérative
maîtrise les différents aspects (conception, commercialisation, sécurisation).
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