La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

Redonner un sens
à la coopération d'habitation
maire, un jeune élu socialiste de 27 ans du nom de François Geindre,
souhaite achever l’aménagement de la ZUP située sur sa commune :
deux quartiers restent à bâtir (le Val et la Cité) et l’équipe municipale
a la volonté d’en faire des exemples de concertation et de partenariat,
dans l’esprit des Groupes d’action municipale (GAM).
Promocoop se voit confier les opérations de construction dans ces
deux quartiers, soit, pour l’année 1973, 250 logements collectifs
locatifs sociaux, 300 logements collectifs privés et 175 logements
individuels en accession à la propriété. C’est à l’association de sélectionner
les promoteurs et d’assurer la coordination avec la municipalité.
Cependant, Promocoop ne pourra tenir ses engagements, la
réalisation des programmes prenant du retard. L'association semble
avoir eu du mal à coordonner une mission de cette importance.
Début 1974, François Geindre résilie la convention qui lie sa commune
à Promocoop. Cette dernière structure se trouve en fait très
affaiblie par les difficultés que rencontre chacun de ses membres et,
malgré une tentative de relance initiée par la Fédération des coopératives
HLM autour du thème de la rénovation urbaine à la fin des
années 1970, ne jouera plus aucun rôle.
De même, la naissance, en 1978, d’un comité de liaison de l'habitat
coopératif entre la Fédération, le Centre national des constructeurs
coopératifs et la Confédération des coopératives de construction
et d'habitation ne débouchera sur aucune action concrète.
Ce retour voulu aux sources de la coopération remet également au
goût du jour les caisses de solidarité qui étaient auparavant constituées
entre coopérateurs pour apporter une aide aux “accidents
de la vie”.
La coopération HLM trouve enfin en 1984 une nouvelle tribune pour
défendre ses intérêts : le décret du 4 juillet 1984 reconnaît à la
Fédération nationale, avec le soutien de l’Union des HLM et du
GNC, le pouvoir de proposer un membre au Conseil économique
et social, au titre de la coopération d’habitation. Jusqu’à présent, ce
représentant était nommé par le Premier ministre, sans qu’il choisisse
parmi des coopérateurs. C’est par ce biais que Robert Lion
fut membre du CES de 1974 à 1979.
Assainir les coopératives HLM :
la révision coopérative et l’analyse annuelle des bilans
Les accusations portées à l’encontre des coopératives HLM au début
des années 1970 ont amené ces dernières à se doter de structures
d’assistance et de contrôle. Au-delà de la caution financière que peuvent
apporter ces structures, elles ont vocation à faire reposer le
nouveau développement des coopératives HLM sur des bases saines.
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