La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

L'essor des coopératives d'habitation :
les années 1950 et 1960
d’un immeuble acquis par “Coopération et Famille” et “Terre et
Famille” au 17 rue de Richelieu. Ce nouvel espace est promptement
baptisé “le foyer coopératif”. Une année auparavant est lancée “Coop
habitat, revue mensuelle de l’habitat familial” qui relaye l’actualité de
la Fédération nationale. On y trouve l’éditorial de Léon Robert, le
compte-rendu des travaux de la Fédération mais aussi des reportages
sur l’activité de construction des coopératives en France et à
l’étranger. Tirée à 4 000 exemplaires, la revue connaîtra plusieurs
formules avant de disparaître en 1976. Autre signe d’affirmation : la
création en 1956 d’une médaille de la coopération HLM décernée
aux coopérateurs méritants et la tenue annuelle du “Congrès de la
coopération HLM”, qui en fait tient lieu d’assemblée générale fédérale.
Révélateur de la lutte qui oppose les deux fédérations : l’élection du
représentant des coopératives à la CIP. Léon Robert obtient en 1954
que ce représentant soit élu directement par les sociétés et non plus
désigné par les fédérations. On assiste donc à chaque renouvellement
à de véritables campagnes électorales où les deux fédérations
se prévalent de la légitimité de l’Union. La Fédération française, abritée
et soutenue par l’Union, n’hésite pas à remettre en cause l’appartenance
de la Fédération nationale au mouvement HLM. Pourtant,
le candidat de la Fédération nationale est à chaque fois élu.
Ce n’est qu’au congrès HLM de Vichy en 1963 que la réunification
coopérative se réalise, incitée en cela par l’essoufflement de la
Fédération française. La Fédération dissidente n’a pas su développer
une activité propre, ses dirigeants ayant d’autres occupations et
délaissant peu à peu le terrain à la Fédération nationale. D’ailleurs,
sur le terrain les coopératives HLM avaient continué de travailler
ensemble, quelque soit la fédération d’appartenance.
La nécessaire unité pour négocier le statut à venir avec les pouvoirs
publics sert de déclencheur et début 1963 les responsables de la
“française” prennent contact avec la “nationale”. La Fédération française
se dissout et ses membres intègrent la Fédération nationale à
Vichy. Pour marquer la réconciliation, Edmond Dunand abandonne,
un peu contraint, son poste de secrétaire général occupé depuis 35
ans pour celui de vice-président avec Guy Houist. Auguste Bahuaud
et Gaston Langlais (Coopératives d’HLM rurales de Loire-Atlantique)
suivent ce dernier au Conseil fédéral, avec 4 autres membres de la
“Française”. Les hommes de la “Française” se fondront dans la “nationale”,
mais beaucoup préféreront abandonner leur combat pour la
coopération : Guy Houist quitte ainsi toutes fonctions fédérales en
1969.
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