La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

Annexes
Siècle, aux alentours des années 1905-1910. C'est la cas de la SCP
Terre et Famille (Paris), de la Savoisienne (Chambéry) et de l'Habitation
familiale (Rennes).
Les coopératives HLM se sont structurées en Fédération nationale
en 1908. Après 1945, elle est présidée par M. Laurenson puis, à partir
de 1951-1952 par Léon Robert.
Ce dernier, élu socialiste est tout d'abord fonctionnaire au Ministère
en charge du logement. Son profil atypique (ce n'est pas un ingénieur)
et sa forte personnalité lui créent des inimités et l'amènent
à quitter le Ministère. Il fonde alors le Groupe Richelieu, ensemble
d'organismes d'HLM. C'est à ce titre qu'il siège à la FNSC. De 1951
à 1958, sa présidence permet à la Fédération d'être écouté par les
pouvoirs publics. Il est conseiller personnel du ministre socialiste
Chochoy et est membre du Conseil économique et social. L'alternance
politique de 1958 joue en sa défaveur et dès lors les relations avec
l'administration vont se dégrader.
A cette époque, la Fédération vit une scission interne qui se traduit
par la coexistence de la FNSC et de la Fédération française des
sociétés coopératives. L'origine de cette scission est à rechercher
dans le caractère difficile de Léon Robert et dans la réforme de
l'UNFOHLM. La Fédération française, présidée par Guy Houist,
reste solidaire de l'Union des HLM, la FNSC déménageant et revendique
son autonomie. Des considérations politiques étaient également
présentes, la Fédération française étant d'inspiration catholique
et la Fédération nationale d'essence socialiste. Ce n'est qu'en
1963 que la réunification des deux fédérations intervient.
En 1965, Léon Robert obtient pourtant qu'un décret entérine le
principe de la spécialisation des sociétés coopératives. Ce principe
est peu discuté et n'est pas approuvé par toutes les coopératives.
Il crée la confusion et supprime la diversité des compétences des
coopératives, qui, jusqu'alors, pouvaient seules faire la fois du locatif
et de l'accession. Il n'est pas expliqué pourquoi Léon Robert tenait
tant au principe de spécialisation.
En mai 1970, certaines sociétés du Groupe Richelieu connaissent
des difficultés. La presse, notamment France-Soir, s'en fait l'écho.
Léon Robert est contraint à la démission et est remplacé par Bernard
Bruzy. Il semble en fait que les difficultés de Robert aient été surestimés
et que certains de ces “ennemis” aient vu là l'occasion de
le pousser à démissionner. Il faut ainsi citer le rôle de Mlle Crivelli,
haut-fonctionnaire du ministère chargé du logement dans le règlement
de cet épisode.
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