La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

Annexes
Dans un second temps, Michèle Tixador est revenue sur les circonstances
de la démission de Léon Robert, en 1970. Selon elle,
Léon Robert est un personnage charismatique, ambitieux qui est
mû par un projet social fort. Les réalisations du groupe Richelieu
sont remarquées pour leur qualité (cf. opérations de Verneuil-sur-
Seine, dont Léon Robert devient maire, L’Hay-les-Roses, le front de
Seine). C’est lui qui développe la location coopérative, forme qui
incite à l’organisation de la vie collective. Ce faisant, Léon Robert
multiplie les opérations, sans que ses coopératives aient toujours
les reins suffisamment solides. En mai 1970, il doit faire face à des
difficultés financières et ne trouve pas les appuis nécessaires auprès
des pouvoirs publics, détenteurs du pouvoir de l’aider à s’en sortir.
Ces derniers y voient l’occasion de mettre un terme à la carrière
de Léon Robert.
Les lois de 1971 sont donc votées avec en arrière-fond les difficultés
du groupe Richelieu. Il faut préciser que la location coopérative
était une formule plurielle et qu’à côté de la location coopérative
simple qui combinait un financement locatif à un apport personnel
existait une location coopérative participative avec également une
promesse de vente à terme, cette promesse étant dans les faits ambiguë.
Les pouvoirs publics ont voulu clarifier une fois de plus la situation
des coopératives mais cette fois-ci de façon radicale : dans le
projet de loi présenté au Parlement, les coopératives d’HLM sont
rayées de la liste des organismes d’HLM. La loi créée la société coopérative
de construction qui peut signer un mandat à une S.A. d’HLM
pour l’aider à la réalisation du programme. La forme des SCCC existait
d’ailleurs avant 1971 dans le mouvement coopératif non-HLM.
Cette réforme est intervenue alors que la forme coopérative attirait
à elle de nombreux jeunes parlementaires de gauche qui venaient
assister aux assemblées générales (Pierre Joxe, Louis Mexandeau...).
Par la suite, le principal effort du mouvement est d’assouplir le cadre
des lois de 1971, et notamment de permettre la transformation des
SCLA en SCP.
Puis, nous abordons le thème des expérimentations lancées par le
mouvement coopératif : le cas du Pavillon coopératif est présenté.
Pour Michèle Tixador, l’échec de projet résulte de problèmes techniques
(la technologie employée n’est pas totalement maîtrisée), de
la fragilité de la SCOP partenaire (originaire de la Manche) ainsi que
de la faiblesse des études préalables à l’expérimentation.
Ainsi, les projets du mouvement ont fréquemment avorté en raison
de la précipitation dans laquelle ils ont été conduits. Ils ont également
souffert du manque de volonté politique des dirigeants du
mouvement, qui n’ont pas su persévérer. Ces dirigeants semblent
plus préoccupés par le logement social proprement dit que par la
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