La place de la forme coopérative dans le - Habiter-Autrement

1965-1975 :
la décennie des ruptures
représentants des coopératives sont mis devant le fait accompli et
ne sont sollicités que pour aider les pouvoirs publics à faire appliquer
la loi. Le souci premier des dirigeants de la Fédération est donc
de sauver les compétences qui peuvent encore l’être.
Après le vote des lois de 1971, l’action de la Fédération se focalise
sur deux points :
– le re p o rt de la date de fin d’effet des mesures transitoires et l’amélioration
des conditions d’existence et de transformation des SCLA
en sociétés coopératives de production. La Fédération obtient que
les opérations de location-attribution et de location coopérative qui
feraient l’objet d’un engagement financier avant le 31 décembre 1975
puissent être menées à terme. La Fédération défend aussi, sans succès,
l’idée du maintien de l’activité des SCLA en milieu rural.
– l’amélioration du fonctionnement des nouvelles sociétés coopér
a t i ves et l’assouplissement de leur cadre d’activité : les SCP doivent
pouvoir vendre en direct et reprendre une activité locative. La
location coopérative et surtout la location-attribution font l’objet
de nombreuses interventions.
Ce combat mobilise une grande partie des dirigeants de coopératives
et se traduit par une multiplication des contacts avec l’administration,
ainsi que par le dépôt de plusieurs propositions de loi.
Tout au long de cette période, la solidarité du réseau coopératif est
mise à rude épreuve. Les difficultés éprouvées de 1968 à 1971 pour
recruter un directeur fédéral supposaient une forte implication des
membres du Conseil fédéral, alors que leurs activités ne leur laissaient
pas toujours le temps de se consacrer à la défense de la coopération
HLM. La mise à l’écart de Léon Robert a également grandement
affaibli la cohésion des sociétés et le fonctionnement de la
Fédération.
L’assemblée générale de mars 1972 est l’occasion de “faire le ménage”
parmi les coopératives HLM : 13 sociétés sont radiées de la Fédération
car elles n’auraient pas rempli “leurs obligations statutaires à l’égard
de la Fédération”. Dans le même temps, ARECOOP commence à
œuvrer.
Cependant, la mobilisation est inégale dans les rangs des coopératives.
Certaines se sont déjà tournées vers les sociétés anonymes
pour conserver leur patrimoine en location simple et ont intériorisé
l’abandon de la forme coopérative ; d’autres refusent le nouveau
cadre et attendent que le législateur fasse machine arr i è re,
notamment en rétablissant la location-attribution ; d’autres encore
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