Le rapport complet - Préfecture de la Côte-d'Or

la basilique Sainte-Madeleine de Vézelay avec le lancement des études sur les portails de l'avantnef,
en vue de leur restauration en 2012, et l'établissement d'un schéma directeur pour l'abbatiale.
Ces études, menées dans le cadre de l'Opération Grand Site, ont été financées par la DRAC à 100
% (165 000 €), témoignant ainsi de l'engagement présidentiel, et ont été réalisées en assistance à
maîtrise d'ouvrage de l'État, à titre exceptionnel. Elles sont accompagnées par un comité scientifique,
créé par décision du Ministre de la Culture, en raison de leur complexité et du caractère emblématique
du site à l'échelle internationale.
- A signaler également, pour les travaux de grandes ampleurs sur des édifices publics, la reprise des
travaux sur les toitures de l'abbaye de Corbigny (aile de la chapelle), sur un engagement 2010 (0,7
M€ dont 40% État). Le lancement de l'important chantier de sauvegarde du bas-côté sud de l'église
de Perrecy-les-Forges, fermée au public depuis 2 ans (1,4M € dont 50% État). A Brancion, les travaux
de mise en sécurité se sont poursuivis sur les vestiges du château, sous la maîtrise d'ouvrage
de la Mémoire Médiévale, la poursuite de vastes chantiers de restauration commencé en 2010 sur
les églises d'Auxonne (couvertures), de Saint-Thibault (couvertures) et Thoisy-le-Désert (dernière
phase consacrée à la mise en valeur des intérieurs et des objets mobiliers). L'année 2011 a vu
l'achèvement des chantiers de restauration des couvertures des l'église de Saint-Julien-du-Sault,
Saint-Martin de Chablis, la poursuite des chantiers consacrés aux église d'Irancy et de Prégilbert et
le démarrage des chantiers des couvertures des églises de Saint-Père-sous-Vézelay, Courlon-sur-
Yonne et Villeneuve-sur-Yonne. Ces chantiers concernent tous des travaux de mise hors d'eau
hors d'air, répondant à un état sanitaire des édifices de l'Yonne globalement médiocre. Au-delà des
opérations de stricte sauvegarde, des interventions de mise en valeur sur des décors remarquables
ont pu être menées à bien. A l'église d'Allerey-sur-Saône, les décors peints du choeur du XVIIIe
siècle ont été restaurés.
- Concernant des édifices privés, à noter, la poursuite de la restauration des imposants communs du
château d'Aunay-en-Bazois.
2) L'archéologie
a) Archéologie préventive
Le nombre de dossiers d’utilisation du sol dont a été saisi réglementairement la DRAC (SRA) en 2011
(400) est en augmentation de 30% par rapport à 2010 et 2009 ; comparable à celui de 2008, mais encore
en deçà de celui de 2007 (500 dossiers), il reflète d'une part une meilleure coordination dans les
transmissions de dossiers concernant des édifices protégés au titre des monuments historiques, pour la
plupart porteurs des traces d'une longue histoire, et de ce fait potentiellement concernés par des opérations
préventives aussi bien en matière d'archéologie des élévations qu'en ce qui concerne leurs sols.
Il est d'autre part l'indice d'une certaine reprise de l'activité en matière d'aménagement du territoire : si le
nombre de dossiers de lotissement reste stable (28 pour 30 en 2010) on observe une nette augmentation
des permis de construire dans les secteurs à forte sensibilité archéologique, inclus dans les zones
de saisine définies par arrêtés du préfet de région en 2004 ( de 20% dans l'Yonne, 37% en Côte d'Or, 44
% dans la Nièvre – ce dernier pourcentage étant cependant établi sur un nombre de dossier faible par
rapport aux autres départements), au profit essentiellement des centres urbains et de leur périphérie ; le
chiffre est stable en Saône-et-Loire, mais une approche plus fine des dossiers montre une reprise d'activité
à Mâcon et Chalon, avec des projets plus pérennes, émanant d'aménageurs aussi bien institutionnels
que privés. On note également une augmentation des demandes volontaires de diagnostic préalable
à des permis de construire (19 en 2011, 8 en 2010) : cette formule prévue par le législateur permet
de mener les expertise en amont du dépôt des demandes d'autorisation d’urbanisme, et donc d'intégrer
un peu mieux la " contrainte " archéologique tant en matière de solutions techniques pour le projet qu'en
matière de planning prévisionnel de réalisation. Enfin, même si le nombre de dossiers reste peu élevé,
les dossiers de ZAC et les aménagements soumis à étude d'impact (notamment les carrières), qui
concernent souvent de grandes emprises, sont également en augmentation.
Le taux global de prescription de diagnostics sur les dossiers instruits reste cependant stable par
rapport à 2010 (18,75 %, pour 17,7 % en 2010) : sur les 75 prescriptions de diagnostic émises en 2011,
64 portent sur des projets de constructions ou de lotissement en zone urbaines ou périurbaines : en
centre urbain ancien, on notera les deux ha concernés par deux projets de construction dans l'emprise
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