Le rapport complet - Préfecture de la Côte-d'Or

En zone rurale, on retiendra l'achèvement du diagnostic de la LGV Rhin-Rhône entre Villers-les-Pots et
Magny-sur-Tille, qui a livré de nombreuses zones d'occupation protohistoriques et antiques et des occupations
plus ponctuelles du Moyen-âge ; au fur et à mesure de l'évaluation des résultats du diagnostic,
d'autres prescriptions de fouilles devraient s'ajouter au 5 édictées en 2011. Dans la Nièvre, le diagnostic
en trois tranches de la déviation de la RN 7 de Saint-Pierre-le-Moûtier au département de l'Allier est
achevé sur le terrain ; ce diagnostic devrait déboucher sur quelques fouilles préventives (nécropole antique,
habitat gallo-romain, occupations protohistoriques…) dont le nombre et l'ampleur ne pourront être
précisées qu'après réception du rapport final de l'opération, contenant toutes les données d'expertise nécessaires.
Les diagnostics préalables à des ouvertures ou extensions de carrières, ainsi qu'à des ZAC, s'avèrent
souvent positifs, compte tenu des grandes surfaces ouvertes. C'est le cas en Côte d'Or à Marliens, avec
l'extension d'un village du haut Moyen Âge, ou à Saint-Apollinaire avec la seconde phase de diagnostic
du Parc d'Activités de l'Est Dijonnais portant sur 19 ha supplémentaires (forte occupation protohistorique).
Dans l'emprise de l'extension de la ZAC Varennes-Vauzelles(58), l'identification d'un important
site de l'Âge du Fer a donné lieu, après concertation avec l'aménageur, à sa mise en réserve par des
mesures techniques appropriées. La réalisation d'une détection aéroportée (LIDAR) sur l'ensemble des
terrains concernés par les projets de lotissement industriel et de centrale de cogénération de Sardylès-Epiry
(58), suivie de vérifications à vue sur le terrain, a permis de restreindre de façon notable le périmètre
où l'expertise par tranchées à la pelle mécanique (technique habituelle des diagnostics) devra être
menée. En Saône-et-Loire, le diagnostic mené par le service archéologique d'Autun sur l'extension de la
ZAC de Bellevue (9 ha extramuros) a permis de mettre en évidence, pour la première fois sur le territoire
d'Autun, les traces d'une occupation protohistorique du premier Age du Fer, tandis qu'à Saint-Rémy au
sud de Chalon-sur-Saône, un diagnostic préalable à la réalisation d'un lotissement a permis de mettre en
évidence une occupation gallo-romaine modeste, dont l'étude dans le cadre d'une fouille préventive devrait
permettre de compléter nos connaissances sur ce terroir dans l'antiquité. Dans l'Yonne enfin, ce
sont des habitats et des nécropoles de l'âge du Bronze final qui ont été détectés dans les emprises de
carrières à Vinneuf et Villemanoche, tandis que sur le projet de centrale photovoltaïque de Massangis, la
présence d'une nécropole à incinération gallo-romaine précoce a amené l'aménageur à modifier le périmètre
de ses installations pour éviter une fouille préventive.
Deux diagnostics ont livré des vestiges plutôt rares : des sondages préalables à l'installation d'une enseigne
commerciale ont montré, à Varois-et-Chaignot, une occupation du XVIIe siècle avec des indices
de combat peut-être liés à la frontière franc-comtoise voisine. ; le diagnostic de la future zone d'activités
artisanales de Marcilly-sur-Tille a révélé les restes d'une gare de triage française de 1914-1918, accompagnées
de dépotoirs riches en information sur la vie quotidienne des troupes.
On rappellera également les diagnostics menés dans les emprises de certaines agglomérations antiques,
plus étendues que les bourgs qui leur ont succédé : à Entrains-sur-Nohain un premier diagnostic
a révélé des vestiges gallo-romains bien conservés dans un secteur périodiquement très humide (inondations
dans l'antiquité, étang au Moyen Age) : leur profondeur d'enfouissement a permis de concilier
leur conservation avec le projet d'aménagement ; le second (" 16, route d'Etais ") a révélé les vestiges
bien conservés de deux grands phases d'occupation d'un quartier d'Intaranum (installations liées à l'artisanat
du fer, implantées le long d'une voie nord-est – sud-ouest, non connue jusqu'ici ; puis maison à
portique et bâtiment public, probablement un sanctuaire, organisés le long d'une nouvelle voie nord-sud
en direction d'Auxerre). La fouille de ces installations, prescrite fin juillet, a débuté à l'automne et doit
s'achever début 2012. A Saint Valérien (Yonne), deux diagnostics ont mis en évidence les vestiges d'un
quartier artisanal avec ateliers et fours de métallurgiste, de tuilier et de potier.
Parmi les expertises menées en zones urbaines actuelles, outre une série d'informations collectées à
Mâcon, Joigny, Tonnerre, ce sont les villes de Dijon, Chalon-sur-Saône, Sens et Autun qui ont livré les
vestiges les plus significatifs, d'époques diverses :
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- le diagnostic réalisé dans le quartier du pont des Tanneries à Dijon a révélé des aménagements hydrauliques
de l'Ouche remontant au XVIIe s. et une partie du troisième cimetière de l'hôpital installé
sur la contre-garde entre 1785 et 1841 ;
- dans le quartier de Saint-Jean-des-Vignes au nord-est de l'agglomération antique de Chalon-sur-
Saône, c'est un secteur de nécropole du haut Moyen Age qui a été mis au jour ;
- à Sens, un diagnostic mené Rue du gué Saint-Jean a livré un secteur d'habitat antique qui précède
l'implantation d'un cimetière médiéval ; par ailleurs, des mesures techniques édictées pour l’îlot