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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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• A<strong>et</strong>hina tumidaNom commun : le p<strong>et</strong>it coléoptère de la rucheRéglementation : maladie inscrite sur la liste de l’OIE 48 , la liste <strong>des</strong> maladies àdéclaration obligatoire en Europe 49 <strong>et</strong> la liste <strong>des</strong> MARC 50 en FranceHistorique <strong>et</strong> répartition géographique : originaire <strong>des</strong> régions tropicales <strong>et</strong>subtropicales, situées au sud du Sahara, A<strong>et</strong>hina tumida a été identifié <strong>et</strong> décrit pour lapremière fois en 1867. Depuis 1940, il est décrit comme un parasite d’A. mellifera. Cecoléoptère a été découvert pour la première fois dans un rucher commercial, en Floride(Etats-Unis), en 1998 (Thomas, 1998). Au cours <strong>des</strong> dix dernières années, A. tumida,considérée comme une espèce invasive, s’est répandue rapidement en Amérique duNord, en Egypte <strong>et</strong> en Australie (Neumann <strong>et</strong> Elzen, 2004).Manifestations cliniques : dans la ruche, le coléoptère pond ses œufs dans lesfissures du bois ou au fond <strong>des</strong> alvéoles. Les larves d’A. tumida provoquent lesdommages les plus importants. Pour s’alimenter <strong>des</strong> oeufs <strong>et</strong> <strong>des</strong> larves d’abeilles, ellescreusent <strong>des</strong> galeries au travers <strong>des</strong> rayons, détruisant les cellules de couvain <strong>et</strong> demiel. Le miel stocké s’écoule <strong>des</strong> cellules endommagées, colle les rayons <strong>et</strong>, contaminépar les excréments <strong>des</strong> larves du prédateur, fermente. Les rayons détruits finissent pars’effondrer. Le degré de <strong>des</strong>truction infligé par le coléoptère dans une colonie estfonction du nombre de larves d’A. tumida écloses. Si l’infestation est importante, lacolonie d’abeilles domestiques a de grands risques de dépérir totalement (Hauser,2003).• Galleria mellonella <strong>et</strong> Achroea grisellaNom commun : la grande fausse-teigne (Galleria mellonella) <strong>et</strong> p<strong>et</strong>ite fausse-teigne(Achroea grisella) ou couvain tubulaire ou couvain chauveRéglementation : maladies non réglementéesDeux espèces de lépidoptères appartenant à la famille <strong>des</strong> pyralidae infestent, à l’étatlarvaire, les cires <strong>et</strong> provoquent <strong>des</strong> dégâts importants. Les fausses-teignes infestentles cires construites 51 , maintenues en réserve pour un usage apicole futur, maiségalement les rayons <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> insuffisamment peuplées <strong>et</strong> ne pouvant se défendre.La présence <strong>des</strong> fausses teignes s’observe, généralement, lorsque les ruches sontlaissées sans surveillance <strong>et</strong>/ou lorsque la grappe d’abeilles est insuffisammentdéveloppée pour couvrir les cadres de la ruche.- Galleria mellonella (ou grande fausse-teigne) est la plus fréquente. Elle est activede mai à octobre (selon les températures qui caractérisent ces mois). Sondéveloppement est en principe limité à <strong>des</strong> altitu<strong>des</strong> inférieures à 1 200 mètres enFrance. La femelle lépidoptère pond ses œufs sur la cire. Huit à dix jours dedéveloppement sont nécessaires avant l’éclosion <strong>des</strong> larves, qui y creusent alors<strong>des</strong> galeries garnies de soie. Les larves se nourrissent de cire, de pollen, de miel <strong>et</strong><strong>des</strong> résidus de cocons laissés au fond <strong>des</strong> alvéoles, lors de l’évolution <strong>des</strong> larvesd’abeilles.La couleur <strong>des</strong> chenilles de G. mellonella varie du blanc crème au grisâtre, selonleur stade de développement. Les rayons de la ruche atteinte sont tapissés d’un<strong>et</strong>oile blanche, où se r<strong>et</strong>rouvent les excréments noirs <strong>des</strong> chenilles du lépidoptère. Enfonction <strong>des</strong> conditions de température <strong>et</strong> d’hygrométrie, 25 à 45 jours sont48 OIE : Office international <strong>des</strong> épizooties.49 RÈGLEMENT (CE) No 1398/2003 de la commission du 5 août 2003 modifiant l'annexe A de la directive 92/65/CEE du Conseil. JO de l’UE du 06.08.0350 MARC : maladie animale réputée contagieuse.51 Les cires construites sont <strong>des</strong> rayons élaborés par les abeilles à partir de feuilles de cires gaufrées (plaques de cires où sont <strong>des</strong>sinées les ébauches<strong>des</strong> alvéoles servant de départ à la construction). L’élaboration de ces rayons a un coût énergétique important pour les abeilles. Pour c<strong>et</strong>te raisonl’apiculteur les réutilise d’une année sur l’autre.123

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