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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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• Si les <strong>colonies</strong> d’un rucher sont situées au sein d’une zone propice à l’élevage précocedu couvain (source de développement du parasite), le second traitement doit être mis enœuvre au début du printemps (mois de mars).Cependant, il a été constaté que quel que soit le traitement réalisé, un p<strong>et</strong>it nombre,variable, de <strong>colonies</strong> conserve un seuil de parasitisme élevé, source de recontamination <strong>des</strong>autres <strong>colonies</strong> du rucher <strong>et</strong> d’<strong>affaiblissements</strong>.Parmi les médicaments bénéficiant d’une AMM, seul l’Apivar NT (amitraze) possèdeactuellement une efficacité suffisante (cf. 2.3.3.2 « Publications <strong>et</strong> rapportsscientifiques, médicaments disponibles ») <strong>et</strong> devrait être employé en priorité.L’Apiguard NT (thymol) présente une efficacité inégale <strong>et</strong> insuffisante (efficacité jugée à 50 %pour certains traitements mis en oeuvre), qui peut représenter une source derecontamination parasitaire <strong>des</strong> autres ruches du rucher (Vallon <strong>et</strong> al., 2006 ; Suard 2008).Si ces éléments sont avérés, un r<strong>et</strong>rait d’AMM devrait être étudié par les autoritéscompétentes.Malgré trois médicaments autorisés dans la lutte contre c<strong>et</strong> acarien, les éleveurs fontfréquemment usage d’autres produits acarici<strong>des</strong>, non autorisés en apiculture, d’originephytosanitaire, tel que mentionné précédemment, ou thérapeutique vétérinaire (cf. 2.3.2« Agents chimiques »).Amitraze, fluvalinate, acrinathrine, coumaphos <strong>et</strong> chlorfenvinphos 39 sont les différentesmolécules actives connues utilisées sans autorisation par les apiculteurs dans la lutte contrela varroase.Cependant, certaines substances pharmacologiquement actives, appartenant à la liste II durèglement 2377/90/CEE (art.14), telles que : le thymol, l’acide oxalique <strong>et</strong> l’acide formique,ne sont pas interdites à la pratique apicole 40 . En pratique, leur usage se décline selon lesmodalités suivantes : imprégnation de supports (bois, carton, coton, toiles de jute, buvard)introduits dans les ruches, évaporation, dégouttement, aérosol, <strong>et</strong>c. La mise en œuvreponctuelle de ces traitements ne perm<strong>et</strong> d’éliminer qu’une partie <strong>des</strong> parasites (les parasitesphorétiques). En outre, ils peuvent générer <strong>des</strong> contaminations <strong>des</strong> produits de la ruche <strong>et</strong>se révéler potentiellement toxiques pour les abeilles. Malgré ce dernier constat, lamultiplication de ces traitements est fréquente <strong>et</strong> conduit à l’augmentation du risque toxiquepour les abeilles (Martin-Hernandez, 2007b).En dépit du caractère majeur que représente la lutte contre la varroase dans la pratiquesanitaire apicole, celle-ci est fréquemment négligée pour <strong>des</strong> raisons économiques ou parmanque de connaissance générale sur le suj<strong>et</strong>.L’aspect économique relatif à la mise en œuvre <strong>des</strong> traitements est responsable denombreuses anomalies constatées. Ainsi, les résultats de l’audit conduit par GEM-ONIFLHOR (GEM-ONIFLHOR, 2005) révèlent un coût de traitement par ruche variant de1,1 à 1,6 €, tandis que le coût d’un traitement autorisé tel que l’Apivar NT (en 2007) est de4 €. Ces chiffres prouvent le faible usage <strong>des</strong> médicaments bénéficiant d’une AMM, au profitde pratiques critiquables.L’Afssa a été interrogée en date du 4 novembre 2004 par sa tutelle (DGAl) au suj<strong>et</strong> <strong>des</strong>résistances que le parasite a développées à la molécule active, le fluvalinate <strong>et</strong> a émis, enréponse, un avis (Avis de l’Afssa du 26 mai 2005, intitulé : « Avis de l’Afssa relatif àl’apparition <strong>des</strong> résistances du parasite Varroa, responsable d'une maladie parasitaireréputée contagieuse <strong>des</strong> abeilles, face aux médicaments vétérinaires utilisés courammentdans la lutte contre c<strong>et</strong>te maladie »).39 Le chlorfenvinphos est une molécule entrant dans la composition de produits r<strong>et</strong>irés de la vente en France.40 ainsi que stipulé dans les notes de service : DGAL/SDSPA/N2002-8045 en date du 18 mars 2002 <strong>et</strong> DGAL/SDSPA/N2004-8136 en date du 12 mai2004.80

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