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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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Si N. apis ne semble pas être la cause directe du dépérissement <strong>des</strong> abeillesdomestiques (Oldroyd, 2007), il a, néanmoins, été identifié au cours de l’étudemétagénomique menée sur le CCD comme marqueur potentiel de ce syndrome, avecune valeur prédictive de 73 % (cf. ci-après, annexe 2, 5.2 « Virus ») (Cox-Foster <strong>et</strong> al.,2007).L’infestation par N. ceranae a été évaluée lors de c<strong>et</strong>te même étude avec une valeurprédictive de 63 % pour les <strong>colonies</strong> d’A. mellifera (Cox-Foster <strong>et</strong> al., 2007). Par ailleurs,une relation entre la présence de N. ceranae dans les <strong>colonies</strong> <strong>et</strong> la dépopulation decelles-ci a clairement été mise en évidence (Martín-Hernández <strong>et</strong> al., 2007 ; Higes <strong>et</strong> al.,2008). Enfin, Paxton <strong>et</strong> al. ont montré que c<strong>et</strong>te nouvelle microsporidie pourrait entraînersignificativement plus de mortalité chez A. mellifera que N. apis (Paxton <strong>et</strong> al., 2007).Toutefois, les expérimentations sur lesquelles s’appuie c<strong>et</strong>te étude (infectionsexpérimentales menées en laboratoire sur <strong>des</strong> abeilles en « cages »), réalisées en1994, n’ont jamais été renouvelées depuis.• Ascosphaera apisMaladie : la mycose, l’ascosphéroseSynonymie : le couvain plâtré, le couvain calcifié, le couvain blancRéglementation : maladie non réglementéeRépartition géographique : c<strong>et</strong>te maladie de l’abeille est une forme de mycose due àun champignon hétérothallique à reproduction sexuée : Ascosphaera apis. Il s’agit d’unemaladie contagieuse (spores résistantes <strong>et</strong> protégées) dont la distribution est mondiale(Puerta <strong>et</strong> al., 1999).Manifestations cliniques : l’ascosphérose atteint le couvain non operculé. Elle n’estdangereuse que lorsque la colonie est affaiblie par d’autres facteurs, notamment lors decarences alimentaires (Flores <strong>et</strong> al., 2005). Elle provoque rarement la mortalité <strong>des</strong><strong>colonies</strong> d’abeilles domestiques ; seuls quelques cas ont été rapportés (Roussy, 1962).A. apis est, néanmoins, responsable de l’affaiblissement de la colonie, en provoquant<strong>des</strong> pertes de larves, se traduisant par une diminution de la population de butineuses, dela production de miel <strong>et</strong> de pollen. Dans les conditions naturelles, les spores sontprésentes dans le miel <strong>et</strong> le pollen stockés dans la ruche. La contamination s’effectuemécaniquement par l’intermédiaire <strong>des</strong> ouvrières, notamment lors du partage denourriture <strong>et</strong> <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de soins. Les spores de champignon, ingérées par les larvesde trois à quatre jours, germent dans l’intestin <strong>et</strong> produisent un mycélium qui granditjusqu’à transpercer son hôte (Fluri <strong>et</strong> al., 1998).• Aspergillus sp.Maladie : l’aspergillomycose, l’aspergilloseSynonymie : le couvain pétrifiéRéglementation : maladie non réglementée, seule zoonose <strong>des</strong> maladies listées jusqu’àprésentHistorique <strong>et</strong> répartition géographique : différentes espèces du genre Aspergilluspeuvent être responsables de c<strong>et</strong>te maladie ; l’espèce la plus communément identifiéeest Aspergillus flavus. C<strong>et</strong>te maladie, peu contagieuse, est répandue en Europe <strong>et</strong> enAmérique.Manifestations cliniques : l’aspergillose touche aussi bien les abeilles adultes que leslarves. De mauvaises conditions climatiques (trop humi<strong>des</strong> ou trop froi<strong>des</strong>), <strong>des</strong>carences alimentaires <strong>et</strong> l’excès de pollen transporté dans les hausses, de manière trophâtive, sont les principaux facteurs favorables au développement de l’aspergillose.A l’instar d’autres agents pathogènes (loques, ascosphérose), les spores d’aspergillosesont complètement libres <strong>et</strong> exogènes. Les mouvements d’air dans la ruche peuventdonc détacher <strong>des</strong> conidiophores <strong>et</strong> les transporter dans toutes les parties de la ruche.130

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