aux <strong>colonies</strong>, même si, en théorie, il parait évident qu’elles rétablissent un équilibreperturbé.2.3.3.1 Bilans <strong>et</strong> rapports du Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêcheLe rôle <strong>des</strong> facteurs de risque de mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles liés à l’environnement(alimentation, facteurs climatiques, pratiques agricoles) ou aux pratiques apicoles n’a pasfait l’obj<strong>et</strong>, jusqu’à présent, d’investigations du Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêche.2.3.3.2 Publications <strong>et</strong> rapports scientifiquesDiverses étu<strong>des</strong> conduites par l’Afssa Sophia-Antipolis se sont intéressées aux pratiquesapicoles <strong>et</strong> plus particulièrement :- aux médicaments disponibles <strong>et</strong> à leur usage par les apiculteurs ;- aux connaissances sanitaires apicoles <strong>des</strong> acteurs de la profession.• Médicaments disponiblesLa filière apicole dispose, à ce jour, de trois médicaments vétérinaires (Apistan NT , Apivar NT ,Apiguard NT ), bénéficiant d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) <strong>et</strong> <strong>des</strong>tinés à lalutte contre l’acarien Varroa <strong>des</strong>tructor. Ils présentent une efficacité variable.- L’Apistan NT a pour molécule active le fluvalinate. Dès 1995, le parasite adéveloppé <strong>des</strong> résistances à c<strong>et</strong>te molécule (Faucon <strong>et</strong> al., 1995 ; Elzen <strong>et</strong>al., 1998 ; Elzen <strong>et</strong> al., 1999 ; Milani, 1999 ; Martin, 2004).- L’Apivar NT a pour molécule active l’amitraze. Ce médicament semble avoirconservé une réelle activité acaricide (Faucon <strong>et</strong> al., 2001 ; Vallon <strong>et</strong> al.,2007 ; Faucon <strong>et</strong> al., 2007a). Cependant, en 1999, la mise en évidence d’uneaugmentation du temps létal du parasite, au contact de ce produit, faitcraindre un développement de résistance du parasite à l’amitraze (Mathieu <strong>et</strong>Faucon, 2000).- L’Apiguard NT a pour molécule active le thymol. Ce traitement présente uneefficacité jugée insuffisante, en raison <strong>des</strong> recontaminations parasitairesconstatées lors de sa mise en œuvre (Vallon <strong>et</strong> al., 2006 ; Suard 2008).A ce jour, aucun traitement antibiotique, <strong>des</strong>tiné à la lutte contre la loque américaine, nedispose d’une AMM. La lutte contre la nosémose (Nosema sp.) bénéficiait d’un traitementautorisé (Fumidil B NT ), dont la molécule active était la fumagilline. Cependant, c<strong>et</strong>teautorisation fut suspendue en janvier de l’année 2002, dans l’attente qu’une limite maximalede résidus 29 correspondant à l’emploi de ce médicament soit fixée pour le miel, par l’agenceeuropéenne <strong>des</strong> médicaments (EMEA).Actuellement, la lutte contre l’acariose <strong>des</strong> trachées ne bénéficie d’aucun médicament.• Connaissances sanitaires- L’ensemble <strong>des</strong> enquêtes scientifiques a permis d’interroger les apiculteurssur différents suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre en évidence :une carence plus ou moins marquée dans les connaissances de certainsquant à la gestion de leur cheptel <strong>et</strong> plus particulièrement en ce qui concernela lutte contre les maladies provoquées par <strong>des</strong> agents biologiques, via lamise en œuvre de traitements médicamenteux ;<strong>des</strong> pratiques de gestion apicole souvent empiriques, locales <strong>et</strong> hétérogènes.- Des exemples significatifs illustrent ce constat :29 En accord avec le règlement (CEE) n° 675/92 de la Commission du 18 mars 1992 modifiant les annexes I <strong>et</strong> III du règlement (CEE) n°2377/90 duConseil établissant une procédure communautaire pour la fixation <strong>des</strong> limites maximales de résidus de médicaments vétérinaires dans les alimentsd'origine animale.Journal officiel n° L 073 du 19/03/1992 p. 0008 – 0014.65
le laboratoire de l’Afssa Sophia-Antipolis a enregistré, entre la fin de l’année2007 <strong>et</strong> le début de l’année 2008, trente cas de forte mortalité hivernale de<strong>colonies</strong> d’abeilles. Parmi ceux-ci :dans dix cas, aucun traitement contre l’acarien V. <strong>des</strong>tructor n’avait étémis en oeuvre ;quatorze cas sont liés à l’inefficacité ou l’efficacité relative <strong>des</strong>traitements utilisés dont deux sont en relation avec l’existence derésistance du parasite au traitement (Apistan NT ) (Celle <strong>et</strong> al., 2008) ;à la recherche de traitements moins onéreux, certains acteurs de lafilière n’hésitent pas à expérimenter <strong>des</strong> modalités de traitement dontcertaines, décrites dans les revues techniques apicoles, sont erronées,inefficaces, contraires à la réglementation <strong>et</strong> dangereuses. Ils n’ont pasou peu conscience <strong>des</strong> risques encourus par l’utilisateur ou <strong>des</strong> risques derésidus dans les produits de la ruche mis à disposition <strong>des</strong> consommateurs.Par exemple, si le fluvalinate est une molécule active utilisée dans l<strong>et</strong>raitement contre la varroase (disponible sous la présentation Apistan NT),son utilisation via d’autres techniques est, elle, interdite. De même,l’acrinathrine, parfois utilisée à <strong>des</strong> fins vétérinaires, n’est pas une moléculeactive autorisée en apiculture. Il en va de même pour le chlorfenvinphos dontl’utilisation n’est pas autorisée en France. Il semblerait, en outre, queV. <strong>des</strong>tructor présente <strong>des</strong> résistances à l’acrinathrine.En outre, il est nécessaire de rappeler le danger que représente lamanipulation de ces matières actives pour les apiculteurs. L’exposition <strong>des</strong>utilisateurs aux matières actives contenues dans les spécialitéscommerciales est minimisée lorsque l’ensemble <strong>des</strong> précautions préconiséessont appliquées. Utiliser un produit hors de ce pourquoi il a obtenu unehomologation augmente les risques exposition de l’utilisateur <strong>et</strong> donc ledanger d’intoxications humaines.66
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