12.07.2015 Views

Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

2.3 CAUSES DES MALADIES DES ABEILLES EN FRANCELa recherche de l’origine de l’augmentation du taux de mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles aconduit à l’identification de différents facteurs de risque appartenant aux agents biologiques,aux agents chimiques <strong>et</strong> à l’environnement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles.En septembre 2002, lors du colloque organisé par l’Afssa <strong>et</strong> consacré à « l’analyse <strong>des</strong>phénomènes d’affaiblissement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles », les facteurs de risque pris enconsidération avaient été similaires (Faucon <strong>et</strong> Ribière, 2003).Les données utilisées ci-après pour lister <strong>et</strong> hiérarchiser les causes <strong>et</strong> facteurs de risque dela mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles françaises, proviennent d’une part, de bilans <strong>et</strong> rapportsofficiels (Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêche) <strong>et</strong> d’autre part de publications ou rapportsscientifiques.Les données issues <strong>des</strong> bilans <strong>et</strong> rapports du Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêchecorrespondent aux informations collectées par les structures responsables de la gestion <strong>et</strong>de la surveillance de la filière apicole française : la DGAl (Direction générale del’alimentation), les DDSV (Direction départementale <strong>des</strong> services vétérinaires) <strong>et</strong> au sein<strong>des</strong> DDSV, les agents sanitaires apicoles. Les éléments scientifiques correspondent auxinformations collectées lors <strong>des</strong> enquêtes de terrain, conduites notamment par l’AfssaSophia-Antipolis.L’analyse de ces données, tant officielles que scientifiques, comprend, néanmoins,un biais, inhérent à la méthode de collecte <strong>des</strong> données (cf. 2.3.1.2 « Publications <strong>et</strong>rapports scientifiques »), ne perm<strong>et</strong>tant pas d’établir un bilan représentatif ouexhaustif de la situation de la filière apicole aujourd’hui.Il apparaît nécessaire <strong>et</strong> urgent que <strong>des</strong> structures de surveillance, fonctionnant encontinu, soient mises en place, dans le but d’obtenir <strong>des</strong> données fidèles sur l’étatactuel de la filière française. C’est pourquoi au sein du chapitre III, consacré auxrecommandations, on invoque la nécessité d’instances tels qu’un institut techniqueapicole <strong>et</strong> un réseau d’épidémiosurveillance de la filière.2.3.1 Agents biologiques2.3.1.1 Bilans <strong>et</strong> rapports du Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêcheEn France, le Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêche est chargé du recensement <strong>des</strong>maladies apicoles intéressant strictement les maladies animales réputéescontagieuses (MARC). Les enregistrements ainsi effectués sont à l’origine de la publicationde rapports publics annuels (cf. tableau 10).La liste <strong>des</strong> maladies animales réputées contagieuses, donnant lieu à déclaration au préf<strong>et</strong><strong>et</strong> à la mise en œuvre de mesures de gestion sanitaire, comportait, avant l’année 2006, laloque américaine (agent : Paenibacillus larvae), la loque européenne (agent :Melissococcus plutonius), l’acariose (agent : Acarapis woodi), la nosémose (agent : Nosemaapis) <strong>et</strong> la varroase (agent : Varroa <strong>des</strong>tructor).C<strong>et</strong>te liste a été amendée 25 en février 2006 (Code Rural, 2006) <strong>et</strong> comprend actuellement :la loque américaine, la nosémose, l’infestation par A<strong>et</strong>hina tumida (le p<strong>et</strong>it coléoptère) <strong>et</strong>l’infestation par Tropilaelaps clareae. De c<strong>et</strong>te liste, seules la loque américaine <strong>et</strong> lanosémose sont actuellement présentes en France.En raison de son ubiquité, la varroase a été classée maladie animale à déclarationobligatoire (MADO), donnant lieu à déclaration au préf<strong>et</strong>, sans que soient mises en œuvrede mesures de gestion sanitaire.25 Décr<strong>et</strong> n°2006-178 du 17 février 2006.53

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!