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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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d’échantillons de cas de CCD (30 <strong>colonies</strong>) <strong>et</strong> de <strong>colonies</strong> témoins (21), sur une périodede trois ans (2004-2007).L’IAPV est alors apparu comme fortement corrélé au CCD : 83,3 % <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>atteintes (25/30) étaient porteuses du virus, alors qu’il n’a été détecté que dans unecolonie non atteinte par ce syndrome (4,8 %). Comme aucun lien « pathogénique » decausalité n’a encore été établi entre ce virus (ou tout autre agent pathogène) <strong>et</strong> les casde pertes de <strong>colonies</strong>, l’lAPV est actuellement proposé par les auteurs comme« marqueur significatif » du phénomène de CCD avec une valeur prédictive positive de96 % (Cox-Foster <strong>et</strong> al., 2007). C<strong>et</strong>te valeur prédictive positive représente la probabilitéqu’un résultat positif pour un agent pathogène indique une association significative avecle CCD.Pour les trois autres agents pathogènes identifiés au cours de c<strong>et</strong>te étude commemarqueurs potentiels du CCD : N. apis aurait une valeur prédictive de 73 %, le KBV de65 % <strong>et</strong> N. ceranae de 63 %.Il faut noter que l’IAPV est un virus génétiquement très proche de l’ABPV <strong>et</strong> du KBV(Maori <strong>et</strong> al., 2007). La distance phylogénétique entre ces virus étant très faible, KBV <strong>et</strong>IAPV pourraient, en réalité, être considérés comme <strong>des</strong> isolats du même virus, commele suggèrent certains auteurs (Palacios <strong>et</strong> al., 2008). La question qui se pose est enréalité celle du rôle de virus de type ABPV/ IAPV/KBV dans les <strong>affaiblissements</strong> <strong>et</strong> lespertes de <strong>colonies</strong> d’abeilles. En eff<strong>et</strong>, ces virus, dont la pathogénicité est étroitementassociée à V. <strong>des</strong>tructor, pourraient aggraver la condition sanitaire <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> defaçon considérable (Ribière <strong>et</strong> al., 2008).5.5) Bilan <strong>des</strong> infections virales de l’abeilleLes virus de l’abeille sont extrêmement communs dans les <strong>colonies</strong> <strong>et</strong>, bien que certainssoient capables de provoquer <strong>des</strong> maladies sévères, ils sont, la majorité du temps, présentssous forme d’infections inapparentes. La simple détection de ces virus est donc insuffisantepour déterminer leur implication dans les <strong>affaiblissements</strong> <strong>et</strong> la mortalité de <strong>colonies</strong>. Deplus, le manque de laboratoires susceptibles de diagnostiquer ces agents pathogènes, lecoût de ces diagnostics, ainsi que le peu de connaissances disponibles sur la complexité<strong>des</strong> co-infections entre agents pathogènes, viraux ou non viraux, rend leur implication dansles pertes d’abeilles souvent difficile à évaluer (Ribière <strong>et</strong> al., 2008).137

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