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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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Elle serait due au développement de Bacillus apisepticus dans l’hémolymphe. Les<strong>colonies</strong> s’affaiblissent, les abeilles présentent <strong>des</strong> difficultés de vol <strong>et</strong> <strong>des</strong> convulsions.Accident : le couvain refroidiLe couvain refroidi est la conséquence d’une population d’abeilles incapable de tenir lecouvain à température en raison <strong>des</strong> facteurs météorologiques exacerbés ou en raisond’un manque de population d’abeilles adultes pour couvrir le couvain. Le couvain refroidin’est pas une maladie mais un « accident ». Le couvain est atteint en masse, surtout lecouvain non operculé.Les bactéries, déjà présentes dans la ruche, peuvent se reproduire dans les cadavres(couvain mort), avant que les abeilles n<strong>et</strong>toyeuses ne les aient évacuées. Bacillus alvei,Bacillus laterosporus, Bacillus gracilesporus, Bacillus apidarium <strong>et</strong> Bacillus feum sont lesagents bactériens susceptibles de proliférer dans les ruches d’abeilles domestiques (Biri,2002).5) VIRUS5.1) Les infections virales d’A. melliferaDouze virus 53,54 ont été identifiés <strong>et</strong> caractérisés chez A. mellifera (Bailey <strong>et</strong> Ball, 1991 ;Ball <strong>et</strong> Bailey, 1991 ; Olivier <strong>et</strong> Ribière, 2006 ; Maori <strong>et</strong> al., 2007 ; Ribière <strong>et</strong> al., 2008). L<strong>et</strong>ableau 3 (cf. 1.2.1 « Causes de mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles, Agents biologiques »)résume l’historique de leur découverte, les particularités démontrées lors d’infectionsexpérimentales, leur association avec d’autres agents pathogènes ainsi que leur impactsupposé ou démontré sur la santé <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> <strong>et</strong> les symptômes observés dans lesruchers infectés. Les virus présentés dans ce tableau sont classés par ordrealphabétique de leur nomenclature anglaise.La plupart de ces virus, sinon tous, persisteraient dans <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeillesapparemment saines (Bailey, 1965 ; Dall, 1985 ; Anderson <strong>et</strong> Gibbs, 1988). Cesinfections ont été désignées sous le terme d’infections « inapparentes » en raison del’absence de symptômes, ou de conséquences visibles sur la santé <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>, <strong>et</strong> dumanque de données quant aux mécanismes de persistance <strong>des</strong> virus chez l’abeille(Ribière <strong>et</strong> al., 2008).Ainsi, de nombreux virus ont été identifiés dans <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>, voire dans <strong>des</strong> individus,qui continuent à paraître sains, même quand plusieurs virus sont simultanémentprésents (Bailey, 1981 ; Ball <strong>et</strong> Allen, 1988 ; Bailey <strong>et</strong> Ball, 1991 ; Evans, 2001 ; Chen <strong>et</strong>al., 2004 ; Tentcheva <strong>et</strong> al., 2004).Ces infections virales inapparentes pourraient être présentes dans les <strong>colonies</strong> surplusieurs générations causant peu ou pas de signes visibles. Dans certainescirconstances, encore mal connues, ces infections virales pourraient être activées <strong>et</strong>conduire à <strong>des</strong> infections aiguës, souvent fatales à l’individu <strong>et</strong> entraînant <strong>des</strong><strong>affaiblissements</strong> de <strong>colonies</strong> (Ribière <strong>et</strong> al., 2008).Il faut noter que si les principaux de ces virus ont vu leur génome séquencé (l’ABPV, leBQCV, le CBPV, le DWV, l’IAPV, le KBV <strong>et</strong> le SBV), les autres virus (le BVX, le BVY, leCWV, le FV <strong>et</strong> le SBPV) ont été détectés à l’aide de techniques sérologiques dans lepassé <strong>et</strong> aucune séquence génétique n’est actuellement disponible pour perm<strong>et</strong>tre leurdétection (Ribière <strong>et</strong> al., 2008).53 Les virus de l’Arkansas (ABV, Arkansas Bee Virus) <strong>et</strong> de Berkeley (BBV, Berkeley Bee Virus) ainsi que l’Egypte Bee Virus (EBV), n’ont été isolésqu’occasionnellement. En l’absence de toute donnée quant à leur histoire naturelle, ils n’ont pas été pris en compte dans c<strong>et</strong>te étude <strong>des</strong> virus de l’abeille.54 La particule virale associée au CBPV, le CBPASV (Chronic Bee-Paralysis Associated Satellite Virus), a été classée comme virus satellite. Samultiplication étant potentiellement entièrement dépendante du CBPV <strong>et</strong> en l’absence de toute donnée quant à son histoire naturelle elle n’a pas été priseen compte dans c<strong>et</strong>te étude <strong>des</strong> virus de l’abeille.133

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