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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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5.2) Les virus associés à d’autres agents biologiques pathogènes• Les virus associés à V. <strong>des</strong>tructorLes co-infections avec l’acarien V. <strong>des</strong>tructor font partie <strong>des</strong> causes identifiées entraînant<strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> de mortalité liés à certaines infections virales (cf. tableau 3, 1.2.1 « Causesde mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles, Agents biologiques »). Il est actuellement reconnuque la dissémination de V . <strong>des</strong>tructor a eu, entre autres, pour résultat, de modifier laprévalence <strong>des</strong> virus d’abeilles <strong>et</strong> leur impact sur la santé <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>.- Le meilleur exemple est celui du virus de la paralysie aiguë (ABPV). Avant ladissémination de V. <strong>des</strong>tructor, ce virus n’avait jamais été détecté en associationavec une maladie ou de la mortalité en conditions naturelles. Après l’arrivée del’acarien en Europe, il a été démontré que c<strong>et</strong>te infection virale était l’une <strong>des</strong>principales causes de mortalité d’abeilles adultes <strong>et</strong> de couvain associées à <strong>des</strong><strong>affaiblissements</strong> <strong>et</strong> de la mortalité de <strong>colonies</strong> (Ball, 1985 ; Carpana <strong>et</strong> al., 1990 ;Faucon <strong>et</strong> al., 1992 ; Ribière <strong>et</strong> al., 2008a). Cependant, ces dernières années, sonimplication dans les pertes de <strong>colonies</strong> n’est plus aussi clairement démontrée, mais ilest supposé que ce virus participerait aux <strong>affaiblissements</strong> <strong>et</strong> pertes hivernales(Berthoud <strong>et</strong> al., 2005 ; Siede <strong>et</strong> al., 2006). Ce constat pourrait être corrélé avec ladisponibilité de traitements perm<strong>et</strong>tant de maîtriser les infestations par le parasite.- La question se pose, cependant, de l’impact <strong>des</strong> virus associés à V. <strong>des</strong>tructor dansles <strong>affaiblissements</strong> actuels. En eff<strong>et</strong>, certains de ces <strong>affaiblissements</strong> semblentjustement liés aux difficultés de traitement de c<strong>et</strong> acarien (Faucon, 2006). Ainsi, il aencore récemment été mis en évidence que la recru<strong>des</strong>cence de cas d’infection parle virus du Cachemire (KBV : Kashmir bee virus ) dans les <strong>colonies</strong> de Nouvelle-Zélande correspondait à l’effondrement de ces <strong>colonies</strong> quand la populationd’acariens était élevée (Todd <strong>et</strong> al., 2007).- Certains virus de l’abeille sont donc fortement associés à V. <strong>des</strong>tructor quant à leurimpact sur la santé <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>. C’est le cas de l’ABPV, du KBV, du virus de laparalysie lente (SBPV) <strong>et</strong> du virus <strong>des</strong> ailes déformées (DWV). Ces virus sontreconnus, pour certains, <strong>et</strong> supposés, pour d’autres, comme participant aux<strong>affaiblissements</strong> <strong>et</strong>/ou transmis par l’acarien, se multipliant ou non dans ce vecteur(Ball, 1983 ; Wiegers, 1986 ; Ongus <strong>et</strong> al., 2004).- Parmi ces virus, le DWV entraîne <strong>des</strong> déformations <strong>des</strong> ailes <strong>et</strong> du corps <strong>des</strong>abeilles émergeantes (naissantes) qui, pendant longtemps, ont été attribuées à V.<strong>des</strong>tructor seul (Akratanakul <strong>et</strong> Burg<strong>et</strong>t, 1975 ; Koch <strong>et</strong> Ritter, 1991). Il s’est avéréque ces déformations sont dues à l’infection virale, mais sont étroitement liées àl’infestation par le parasite (Yang <strong>et</strong> Cox-Foster, 2005). Le DWV est transmis parl’acarien <strong>et</strong> se multiplie dans c<strong>et</strong> hôte (Ball, 1989 ; Bowen-Walker <strong>et</strong> al., 1999 ; Yue<strong>et</strong> Genersch, 2005). La présence d’abeilles déformées est considérée comme unsymptôme de varroase.• Les virus associés à Nosema sp.Deux virus seraient dépendants de co-infections avec N. apis pour l’infection <strong>des</strong> abeillesadultes : le virus de la cellule royale noire (BQCV) <strong>et</strong> le virus Y de l’abeille (BVY).Actuellement la découverte, chez A. mellifera, de N. ceranae, premièrement isolé chezA. cerana, dans de nombreuses régions du globe <strong>et</strong> notamment en Europe (Higes <strong>et</strong> al.,2006), pose la question de son association avec les virus de l’abeille domestique.134

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