Tableau 4 : Teneur en protéines brutes de différents pollens (Source : Bruneau : 2006)Qualité % de protéines % de lipi<strong>des</strong>PauvreSarrasin - Fagopyrum esculentum11aTournesol - Helianthus annuus 13a-15b 11,9cPin - Pinus banksiana14bMyrtillier - Vaccinium14aMaïs - Zea mays15aPorcelle enracinée - Hypochoeris radicata 16a* lip.aCirse vulgaire - Cirsium vu/gare 17a*Citrus - Citrus sp.19aLavande - Lavendula sp. 20a*MoyenneCentaurée du solstice - Centaurea solstitia21 aSaule marsault - Salix caprea22aHerbe au chantre - Sisymbrium officinale 22a lip.aAsphodèle - Asphodelus fistulosus23aRapistre d'Orient (choux bâtard) - Rapistrum rugosum 23a lip.aNav<strong>et</strong> - Brassica napus 24a lip.aVesce – Vicia sp.24aFéverolle - Vicia faba24aMélilot officinal - Melilotus officinale24bSupérieureAmandier - Prunus dulci25aPommier - Malus domestica25bColza - Brassica campestris 26b* 20,3cTrèfle blanc - Trifolium repensPoirier - Pyrus communisAjonc d'Europe - Ulex europaeus26a26a28aExcellentePhacélie Phacelia tanac<strong>et</strong>ifoliaLupin - Lupinus angustifoliusVipérine commune - Echium vulgare30b34a35a* : ne répond pas entièrement aux besoins en aci<strong>des</strong> aminéslip. : riche en lipi<strong>des</strong>a : (Somerville, 2001)b : (Pernal <strong>et</strong> Curie, 2000)c : (Singh <strong>et</strong> al., 1999)39
1.2.3.2 Facteurs climatiquesMesquida soulignait déjà l’importance <strong>des</strong> facteurs climatiques sur la survie <strong>des</strong> abeillesdomestiques (Mesquida, 1976). A la suite d’une sécheresse excessive, les floraisons deplantes mellifères <strong>et</strong>/ou pollinifères peuvent rapidement s’atténuer au cours de l’été <strong>et</strong>devenir totalement absentes.Les basses températures, <strong>et</strong> particulièrement « les coups de froid », influencent ledéveloppement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles domestiques. Dustmann <strong>et</strong> Von der Ohe ont montréque les pério<strong>des</strong> de deux ou plusieurs jours durant lesquelles la température maximale de lajournée est inférieure à 12°C sans pluie, ou 16°C avec pluie, inhibent l’activité de vol <strong>et</strong>interrompent l’approvisionnement en pollen de la ruche avec <strong>des</strong> conséquences négativessur l’élevage du couvain <strong>et</strong> le développement <strong>des</strong> futures nourrices (Dustmann <strong>et</strong> Von derOhe, 1988). La température est un facteur déterminant pour la vigueur (ou la force) d’unecolonie ; en eff<strong>et</strong>, les abeilles domestiques maintiennent le couvain à la température précisede 34,5+0,5°C, en dépit <strong>des</strong> fluctuations de la température ambiante (Jones <strong>et</strong> al., 2004).Lorsque le couvain est élevé au-delà de c<strong>et</strong>te température, les abeilles qui en sont issues,d’aspect morphologique normal, présentent <strong>des</strong> déficiences dans l’apprentissage <strong>et</strong> lamémorisation (Tautz <strong>et</strong> al., 2003 ; Jones <strong>et</strong> al., 2005). Tautz <strong>et</strong> al. ont également mis enévidence que les ouvrières, élevées à <strong>des</strong> températures sub-optimales, perdaient le sens del’orientation <strong>et</strong> ne pratiquaient plus les danses de manière performante (Tautz <strong>et</strong> al., 2003).Bühler <strong>et</strong> al. ont étudié les eff<strong>et</strong>s, dans la ruche, de la concentration en CO 2 <strong>et</strong> de latempérature sur l’abeille domestique : lors de conditions climatiques caractéristiques de laprésence de couvain (1,5% CO 2 <strong>et</strong> 35°C, à l’intérieur de la ruche), la physiologie <strong>des</strong> apidéscorrespond à celle <strong>des</strong> abeilles d’été à durée de vie très courte. Lorsque, pour une mêmeconcentration en CO 2 , la température diminue de 35° à 27°C, les ouvrières deviennentphysiologiquement semblables à celles d’hiver (Bühler <strong>et</strong> al., 1983).Crailsheim <strong>et</strong> al. ont montré que les perturbations climatiques ont <strong>des</strong> conséquences sur lecomportement <strong>des</strong> nourrices <strong>et</strong> <strong>des</strong> butineuses, comme l’apport de nectar à la ruche <strong>et</strong> ladistribution de la nourriture dans la ruche. Les conditions climatiques peuvent donc influersur le développement de la colonie <strong>et</strong> la durée de vie de l’abeille domestique (Crailsheim <strong>et</strong>al., 1999).Toutefois, selon Imdorf <strong>et</strong> al., il semble que les conditions météorologiques ne soient pas leseul facteur de risque de la mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles. Ces auteurs signalent, qu’encomparant les données climatiques <strong>des</strong> hivers 2002/2003 <strong>et</strong> 2005/2006, pendant lesquelsles pertes de <strong>colonies</strong> ont été importantes, les données météorologiques étaient différentes(Imdorf <strong>et</strong> al., 2007). Ce constat laisse supposer l’existence d’autres facteurs de labilitésuivant les années.Par ailleurs, si les prédictions de changements climatiques se réalisent, les abeilles devronts'adapter rapidement aux modifications de certaines régions climatiques. La richesse debiodiversité de l'abeille domestique qui évolue sous <strong>des</strong> climats très différents devraitperm<strong>et</strong>tre à l'espèce de s'adapter avec l'aide déterminante <strong>des</strong> apiculteurs (Le Conte <strong>et</strong>Navajas, 2008).1.2.3.3 Champs électriques <strong>et</strong> magnétiquesLes abeilles perçoivent les champs électriques <strong>et</strong> magnétiques par l’intermédiaire de p<strong>et</strong>itscristaux abdominaux contenant du fer (Wajnberg <strong>et</strong> al., 2001). L’influence <strong>des</strong> champsélectriques <strong>et</strong> magnétiques a peu été étudiée sur l’abeille <strong>et</strong> les données actuelles neperm<strong>et</strong>tent pas de m<strong>et</strong>tre en évidence une relation entre ces champs <strong>et</strong> la mortalité <strong>des</strong><strong>colonies</strong> d’abeilles domestiques (Imdorf <strong>et</strong> al., 2007).40
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Wahl, O. et Ulm, K. (1983) Influenc
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