2.4.2.2 Le traitement <strong>des</strong> autres maladiesLes autres maladies <strong>des</strong> abeilles ou du couvain ne bénéficient pas de traitement disposantd’une AMM.L’utilisation <strong>des</strong> antibiotiques dans la lutte contre la loque américaine est réglementée <strong>et</strong>définie dans la note de service émise par la DGAl en date du 26 avril 2005 41 . L’emploi d’untel traitement est soumis à une prescription vétérinaire <strong>et</strong> à l’élimination du miel à son terme.En conséquence, ce traitement n’est que rarement mis en œuvre officiellement par lesprofessionnels apicoles. L’usage <strong>des</strong> antibiotiques, en outre, est réprouvé par certainsapiculteurs dans un but de conservation de « l’image de marque » du miel. Par ailleurs,d’après les constatations de terrain, l’action de transvasement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> atteintes, estjugée nécessaire <strong>et</strong> suffisante dans la lutte contre c<strong>et</strong>te maladie par certains pathologistesde l’abeille (Barbançon <strong>et</strong> al., 2005). Il est à noter que dans d’autres cercles apicoles,l’usage préventif d’antibiotiques dans les <strong>colonies</strong> a été constaté.Cependant, l’utilisation conjointe <strong>des</strong> antibiotiques <strong>et</strong> du transvasement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>d’abeilles mala<strong>des</strong> perm<strong>et</strong>trait de consolider les actions menées pour l’éradication de c<strong>et</strong>temaladie.La fixation d’une limite maximale de résidus dans le miel pour les tétracyclines est en cours,au niveau européen, par l’agence européenne du médicament. Par ailleurs, une étude demarché, conduite pour une firme pharmaceutique désireuse de commercialiser unantibiotique pour la lutte contre la loque américaine, est en cours. A ce jour, l’évolution de cedossier n’est pas connue.Le traitement de la nosémose par le Fumidil B NT (molécule active : fumagilline) n’est plusautorisé (depuis le mois de janvier 2002), faute de financement pour les étu<strong>des</strong>complémentaires nécessaires à l’établissement d’une limite maximale de résidus pour c<strong>et</strong>temolécule dans le miel. Cependant, malgré l’interdiction d’utilisation de ce produit, le constatest fait lors <strong>des</strong> visites effectuées que les apiculteurs l’emploient (observations de flaconschez les apiculteurs) si besoin via un approvisionnement dans <strong>des</strong> pays européens voisinsne respectant la réglementation communautaire en vigueur pour ces produits.2.4.2.3 Les plans sanitaires d’élevage (PSE)Historiquement, le Groupement de défense sanitaire apicole (GDSA) était chargé de lagestion <strong>et</strong> de la délivrance <strong>des</strong> médicaments vétérinaires. Une l<strong>et</strong>tre officielle correspondantà une prescription signée par le directeur départemental <strong>des</strong> services vétérinaires perm<strong>et</strong>taitl’achat par le GDSA d’un stock de médicaments, délivrés, par la suite, à la demande <strong>des</strong>apiculteurs.Aujourd’hui, à la demande <strong>des</strong> DDSV souhaitant respecter la réglementation sur lapharmacie vétérinaire perm<strong>et</strong>tant un affranchissement de la charge de prescription, lagestion <strong>et</strong> la délivrance <strong>des</strong> médicaments vétérinaires nécessaires au traitement de lavarroase s’effectuent toujours via le GDSA, mais seulement dans la mesure où celui-ci estofficiellement agréé <strong>et</strong> a mis en place un Plan sanitaire d’élevage (PSE), 42 visé par unvétérinaire conseil. Ce dernier est responsable de l’émission d’ordonnances nécessaires àl’achat d’un stock de médicaments, dont la quantité est à justifier.Au Plan sanitaire d’élevage correspond un document écrit recensant l’ensemble <strong>des</strong>informations relatives à l’association sanitaire, comprenant :• une première partie <strong>des</strong>criptive, relative au GDSA, comportant la liste <strong>des</strong> membres dubureau <strong>et</strong> de l’ensemble <strong>des</strong> adhérents, leurs noms, leurs diplômes, les numérosd’inscription à l’Ordre du vétérinaire conseil ainsi que de son remplaçant ;• une deuxième partie, consacrée à la gestion <strong>des</strong> médicaments vétérinaires <strong>et</strong>recensant : les noms <strong>des</strong> médicaments susceptibles d’être délivrés ainsi que leur41 Note de service : DGAL/SDSPA/N2005-8123 en date du 26 avril 200542 La mise en place du PSE est définie par la note de service : DGAl/SDSPA/N2007-8240 en date du 20 septembre 2007.81
posologie, la procédure de délivrance de ces médicaments, les modèles <strong>des</strong>ordonnances qui doivent être signées par le vétérinaire-conseil du PSE, le <strong>des</strong>criptif dela gestion <strong>des</strong> stocks de médicaments, les modalités de suivi de l’application du PSE surle terrain, correspondant aux visites de l’ensemble <strong>des</strong> apiculteurs adhérents sur unedurée de cinq ans ;• une troisième partie regroupe les annexes du PSE, consacrées aux documents officielsadministratifs nécessaires à la mise en place du PSE (plan de masse du lieu <strong>des</strong>tockage <strong>des</strong> médicaments, document officiel d’engagement de temps du vétérinaireconseil,fiches de fonction <strong>des</strong> ASA, <strong>et</strong>c.).La mise en place du PSE pour une durée de cinq ans est soumise à la validation de cedossier par une commission régionale.Le déroulement de la procédure nécessaire à la mise en œuvre du PSE se heurte àplusieurs difficultés :- le nombre <strong>et</strong> le type de documents demandés pour l’aménagement d’un PSE varienten fonction <strong>des</strong> commissions régionales. La procédure de validation pourrait êtresimplifiée par la mise en place d’un PSE national ;- la pénurie de vétérinaires susceptibles d’intervenir en élevage apicole, ainsi que larémunération peu attractive qui leur est proposée, ne facilitent pas l’adhésion auPSE d’un vétérinaire-conseil <strong>et</strong> de son remplaçant.La session d’enseignement « Apiculture <strong>et</strong> pathologie apicole », créée en 2005,donnant lieu à un diplôme inter-Ecoles, délivré dans les Ecoles nationalesvétérinaires (ENV) de Nantes <strong>et</strong> d’Alfort, perm<strong>et</strong>tra la formation d’un nombre plusimportant de vétérinaires compétents en apiculture ;- l’importance <strong>des</strong> contraintes administratives contrarie les gestionnaires <strong>des</strong> GDSA(apiculteurs), peu entraînés à ce type d’exercice ;- le financement, dont la charge revient en totalité à l’association sanitaire (GDSA) :• d’un équipement informatique de bon niveau (gestion, imposée par le plansanitaire, <strong>des</strong> comman<strong>des</strong> de médicaments, de l’édition d’ordonnances, de lacomptabilité de la structure, <strong>et</strong>c.) ;• de l’ensemble <strong>des</strong> visites du vétérinaire-conseil (correspondant, en théorie, àl’ensemble <strong>des</strong> apiculteurs adhérents, sur une durée de cinq années). En pratique,ces visites sont réalisées par les ASA (<strong>et</strong> non par l’unique vétérinaire-conseil), à lademande <strong>des</strong> GDSA ;• de l’assurance <strong>et</strong> de la rémunération <strong>des</strong> ASA, pour les visites sanitaireseffectuées (en dehors du cadre de la DDSV) ;- les limites <strong>des</strong> visites effectuées par les ASA :• en théorie, l’ensemble <strong>des</strong> adhérents au PSE devraient être visités entre ledébut du mois de septembre (au moment de la mise en œuvre <strong>des</strong>traitements) <strong>et</strong> le début du mois d’octobre (date à partir de laquelle les ruchersne sont plus observables). En pratique, accomplir l’ensemble de ces visites enun mois n’est pas réalisable ;• les ASA, dans le cadre de ces visites <strong>des</strong>tinées à veiller au bon respect del’application du PSE (médicaments utilisés possédant une AMM <strong>et</strong> bon usagede ces traitements), ne sont pas mandatés par la DDSV <strong>et</strong> n’ont, enconséquence, pas de légitimité à intervenir pour les maladies réputéescontagieuses qui pourraient être constatées.La lourdeur <strong>des</strong> démarches nécessaires à l’obtention de médicaments autorisés (inscription,visite officielle d’élevage, <strong>et</strong>c.) alors que d’autres acteurs de la profession pratiquentlibrement <strong>des</strong> traitements critiquables, constitue un réel facteur d’incompréhension de lapart <strong>des</strong> apiculteurs adhérents au PSE.82
- Page 1:
Mortalités, effondrements et affai
- Page 4 and 5:
M. François MOUTOUEpidémiologie g
- Page 6 and 7:
SOMMAIRELISTE DES TABLEAUX ........
- Page 9:
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES......
- Page 16 and 17:
INTRODUCTIONL’environnement et l
- Page 18 and 19:
Les membres de ce groupe de travail
- Page 20 and 21:
Figure 1 : Population théorique mo
- Page 22 and 23:
Figure 2 : Facteurs influençant l
- Page 24 and 25:
Pour le calcul du taux de mortalit
- Page 26 and 27:
Agent pathogèneVespa velutinaAethi
- Page 28 and 29:
Tableau 3 : Les douze principaux vi
- Page 30 and 31:
1.2.2 Agents chimiquesLes abeilles
- Page 32 and 33: • L’exposition résultant de l
- Page 34 and 35: - Au Royaume-Uni, d’après le WII
- Page 36 and 37: Par leur nature, ces types d’inci
- Page 38 and 39: Le taux de protéine contenu dans l
- Page 40 and 41: Tableau 4 : Teneur en protéines br
- Page 42 and 43: 1.2.3.4 Pratiques agricolesÉvoluti
- Page 44 and 45: En conditions de laboratoire, semi-
- Page 46 and 47: - des conditions climatiques, alter
- Page 48 and 49: 2 SITUATION SANITAIRE DE LA FILIÈR
- Page 50 and 51: 2.2 LA FILIERE APICOLE FRANÇAISE2.
- Page 52 and 53: 2.2.2 Les difficultés de la filiè
- Page 54 and 55: 2.3 CAUSES DES MALADIES DES ABEILLE
- Page 56 and 57: 2.3.1.2 Publications et rapports sc
- Page 58 and 59: Une étude consacrée aux viroses d
- Page 60 and 61: 2.3.2.2 Publications et rapports sc
- Page 62 and 63: Des cas de mortalités anormales d
- Page 64 and 65: Les informations disponibles pour l
- Page 66 and 67: aux colonies, même si, en théorie
- Page 68 and 69: A l’issue de l’étude des cause
- Page 70 and 71: Figure 3 : Organisation des structu
- Page 72 and 73: Toutefois, pour plusieurs raisons,
- Page 74 and 75: Plus particulièrement dans le doma
- Page 76 and 77: 2.4.1.4 Rôle de la professionDiff
- Page 78 and 79: 2.4.1.5 La formation sanitaire apic
- Page 80 and 81: 2.4.2 La pharmacie vétérinaire du
- Page 84 and 85: 3 RECOMMANDATIONSUne classification
- Page 86 and 87: 3.1 ÉPIDÉMIOSURVEILLANCE 44 DES M
- Page 88 and 89: Dans ce schéma, les données serai
- Page 90 and 91: La mission prioritaire de cet insti
- Page 92 and 93: • Création d’un guide de bonne
- Page 94 and 95: 3.2.6.7 Mise en place d’un contr
- Page 96 and 97: - viser une application stricte, da
- Page 98 and 99: 3.4.3 Étiologie multifactorielle d
- Page 100 and 101: peuvent être particulièrement per
- Page 102 and 103: CONCLUSIONLa réflexion menée au s
- Page 104 and 105: Anderson, D.L. et Trueman, J.W. (20
- Page 106 and 107: Bruderer, C. et Hermieu, Y. (2008)
- Page 108 and 109: De Jong, D., Morse, R.A. et Eickwor
- Page 110 and 111: Faucon, J.P. et Chauzat, M. P. (200
- Page 112 and 113: Imdorf, A. et Gezig, L. (1999) Guid
- Page 114 and 115: Malone, L.A., Burgess, E.P.J., Chri
- Page 116 and 117: Ongus, J.R., Peters, D., Bonmatin,
- Page 118 and 119: Rothenbuhler, W.C. (1964) Behaviour
- Page 120 and 121: Wahl, O. et Ulm, K. (1983) Influenc
- Page 122 and 123: 121
- Page 124 and 125: • Aethina tumidaNom commun : le p
- Page 126 and 127: (Bailey et Ball, 1991). Les princip
- Page 128 and 129: pertes de colonies dans l’ensembl
- Page 130 and 131: Pour les vétérinaires spécialis
- Page 132 and 133:
La dispersion des spores s’effect
- Page 134 and 135:
Elle serait due au développement d
- Page 136 and 137:
5.3) Les virus sans association ave
- Page 138 and 139:
d’échantillons de cas de CCD (30
- Page 140:
consécutifs à chacun des usages p
- Page 143 and 144:
Figure 10 (annexe 3) : Schéma d’
- Page 145 and 146:
de ceux qui ne le sont pas, afin d
- Page 147 and 148:
L’évaluation des risques a été
- Page 149 and 150:
Figure 12 (annexe 4) : Carte des r
- Page 151 and 152:
Figure 14 (annexe 4) : Exemples de
- Page 153 and 154:
ANNEXE 6 : Estimation des pertes de
- Page 155:
154