Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles
Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles
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Le contrôle sanitaire apicole, dépendant <strong>des</strong> DDSV, pâtit de nombreuses irrégularités dontles plus importantes sont listées ci-après :• la connaissance approfondie <strong>des</strong> anomalies sanitaires du cheptel apiaire estconditionnée par le nombre de visites aléatoires réalisées dans les ruchers français.Cependant, à ce jour, le nombre de ces visites est resté faible <strong>et</strong> insuffisant ;• les visites d’élevages prévues ne sont pas systématiquement effectuées, en raison :- d’un manque de coopération <strong>des</strong> apiculteurs à visiter ;- d’un manque de disponibilité du personnel <strong>des</strong> DDSV, en particulier pour faireexécuter ces visites ;• les données enregistrées, via les fiches de visite, à l’issue <strong>des</strong> visites d’élevage sontfréquemment contestables, rendant difficile voire irréalisable leur interprétation.Le contrôle de l’application de la réglementation, relative à la conduite d’élevage apicole,dépendant <strong>des</strong> DDSV, souffre du même constat :• les ruchers abandonnés, représentant une source de contamination pour les ruchersproductifs voisins, ne sont pas (ou peu) pris en charge par les agents <strong>des</strong> DDSV ;• l’absence de sanction systématique lors du non-respect de la réglementation relative àla pharmacie vétérinaire est fréquente ;• l’absence de sanction lors du non-respect de la réglementation relative à la conduited’élevage, notamment, la possession <strong>et</strong> la tenue du registre d’élevage est égalementfréquente.Ces carences dans l’application de la loi laissent aux apiculteurs la possibilité de sesoustraire à celle-ci.Depuis 2006 (arrêté du 1 er juin 06) 33 , la déclaration annuelle <strong>des</strong> ruches en DDSV n’est plusobligatoire. C<strong>et</strong>te déclaration ne s’effectue, à présent, qu’à la faveur de « changementsnotables », mais ceux-ci n’ayant pas été définis par l’administration centrale, chaque DDSVreste libre de son interprétation. C<strong>et</strong>te mesure demandée par les DDSV, dans un souci <strong>des</strong>implification de leur travail, conduit à une perte de connaissances sur les effectifs apicoles.2.4.1.3 Rôle de l’AfssaDe manière générale, l’Agence :- assure veille, alerte <strong>et</strong> surveillance, participe aux gran<strong>des</strong> manifestationsscientifiques internationales <strong>et</strong> collabore avec les autres instituts de recherchefrançais (INRA, CNRS, ENV, universités, <strong>et</strong>c.) ;- évalue par une expertise scientifique collective les risques <strong>et</strong> bénéfices sanitaires <strong>et</strong>nutritionnels ;- conduit, coordonne impulse <strong>des</strong> travaux de recherche ;- recommande <strong>des</strong> mesures de protection sanitaire ;- exerce <strong>des</strong> missions de référence ;- conduit <strong>des</strong> missions de formation <strong>et</strong> d’information ;- évalue autorise <strong>et</strong> exerce une mission de police sanitaire dans le domaine <strong>des</strong>médicaments vétérinaires ;- évalue les risques <strong>et</strong> bénéfices de produits phytopharmaceutiques <strong>et</strong> soum<strong>et</strong> uneproposition de décision au Ministère de l’agriculture.33 Arrêté du 1 er juin 06, modifiant l’arrêté du 11 août 1980 relatif à la lutte contre les maladies réputées contagieuses <strong>des</strong> abeilles, paru au JORF du 20 juin2006, page 9222.72