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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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5.3) Les virus sans association avec d’autres agents pathogènes de l’abeilleParmi les virus de l’abeille, seuls deux entraînent <strong>des</strong> symptômes <strong>et</strong> de la mortalitécaractéristiques, sans association nécessaire avec d’autres agents pathogènes.• Le virus du couvain sacciforme (Sacbrood Virus) (SBV)Le virus du couvain sacciforme (SBV) entraîne une mortalité de larves, décrites commeformant un sac, en raison de l’accumulation de fluide entre le tégument <strong>et</strong> le corps. EnAngl<strong>et</strong>erre, plus de 80 % <strong>des</strong> larves mala<strong>des</strong> en l’absence de bactéries furentdéterminées comme infectées par le SBV <strong>et</strong> plus de 30 % <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> apparemmentsaines comme contenant quelques larves tuées par le virus (Bailey, 1967). En Australie,le SBV a été rapporté comme étant le plus commun <strong>des</strong> virus d’abeille, mais causantoccasionnellement <strong>des</strong> pertes sévères de couvain (Dall, 1985).• Le virus de la paralysie chronique (Chronic Bee Paralysis Virus) (CBPV)Le virus de la paralysie chronique (CBPV) entraîne une maladie contagieuse <strong>et</strong>infectieuse <strong>des</strong> abeilles adultes, connue sous les noms de paralysie chronique <strong>et</strong>maladie noire. Deux syndromes ont été décrits pour c<strong>et</strong>te maladie, seule maladie viraled’abeilles adultes provoquant <strong>des</strong> symptômes visibles sur les pas de vols <strong>et</strong> devant lesruches (Bailey <strong>et</strong> Ball, 1991 ; Ball <strong>et</strong> Bailey, 1997 ; Ball, 1999).- Le syndrome de type I, a été décrit en Angl<strong>et</strong>erre comme entraînant principalement<strong>des</strong> tremblements anormaux <strong>des</strong> ailes <strong>et</strong> du corps <strong>des</strong> abeilles infectées. Cesabeilles incapables de voler, rampent souvent sur le sol <strong>et</strong> sur les tiges <strong>des</strong> plantes,parfois en masse de milliers d’individus. Les abeilles mala<strong>des</strong> meurent dans les jourssuivant le début <strong>des</strong> symptômes. La population <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> sévèrement infectéess’effondre subitement, particulièrement durant le huitième mois de l’année, laissantla reine avec quelques ouvrières <strong>et</strong> du couvain mal entr<strong>et</strong>enu. L’ensemble de cessymptômes sont identiques à ceux décrits pour la « Maladie de l’île de Wight » audébut du siècle (Ball <strong>et</strong> Bailey, 1997) (cf. Parasites « Acarapis woodi ») ;- Le syndrome dit de type II, correspond a celui connu en France sous le nom de« maladie noire ». Dans un premier temps, les abeilles infectées peuvent encorevoler mais sont dépilées <strong>et</strong> apparaissent noires <strong>et</strong> luisantes ; elles sont rej<strong>et</strong>ées parles abeilles saines de la colonie. En quelques jours, elles ne peuvent plus voler, sontatteintes de tremblement <strong>et</strong> meurent.Pour les apiculteurs français, la maladie noire survient au printemps jusqu’au début del’été <strong>et</strong> entraîne une faible mortalité. Cependant, actuellement, un mélange <strong>des</strong> deuxsyndromes est observé sur les ruchers, avec une incidence <strong>des</strong> cas de paralysiechronique tout au long de l’année (Ball, 1999).C<strong>et</strong>te maladie entraîne principalement <strong>des</strong> <strong>affaiblissements</strong> de <strong>colonies</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> baissesde production (Ball <strong>et</strong> Bailey, 1997), mais elle peut aller jusqu’à <strong>des</strong> pertes de cheptelimportantes (Kulincevic <strong>et</strong> Rothenbuhler, 1975 ; Bailey <strong>et</strong> Ball, 1991 ; Ball <strong>et</strong> Bailey,1997 ; Ribière <strong>et</strong> al., 2008). Elle est souvent confondue avec une intoxication.135

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