Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles
Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles
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Une étude consacrée aux viroses <strong>des</strong> abeilles dans <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> asymptomatiques de 36ruchers, répartis sur l’ensemble de l’hexagone (Gauthier <strong>et</strong> al., 2007), a montré la présencesystématique, à <strong>des</strong> taux variables, <strong>des</strong> virus de la paralysie aiguë (ABPV), de la celluleroyale noire (BQCV), de la paralysie chronique (CBPV), <strong>des</strong> ailes déformées (DWV), ducouvain sacciforme (SBV) <strong>et</strong> du virus du Cachemire (KBV).Dans le cas <strong>des</strong> virus, <strong>des</strong> infections initialement asymptomatiques peuvent parfois donnerlieu à <strong>des</strong> manifestations cliniques à la suite de l’intervention de facteurs déclencheurs,encore mal définis.Le virus de la paralysie chronique (CBPV) est aujourd’hui diagnostiqué selon <strong>des</strong>techniques fiables, perm<strong>et</strong>tant de conclure, en fonction du seuil viral atteint, à une maladiedéclarée. Le bilan <strong>des</strong> résultats d’analyses, obtenus durant la saison apicole 2007, réalisé àla demande <strong>des</strong> apiculteurs, fait état, pour quatorze départements dans lesquels unesurmortalité d’abeilles a été rapportée par <strong>des</strong> éleveurs, de la présence du CBPV à <strong>des</strong>seuils indiquant une maladie clinique dans 79 % <strong>des</strong> prélèvements effectués (22 ruchers sur28 suivis au total dans c<strong>et</strong>te étude) (Faucon <strong>et</strong> al., 2007b). Ces résultats témoignent del’ampleur prise par c<strong>et</strong>te virose (paralysie chronique) ces dernières années <strong>et</strong> de saprobable implication dans le phénomène d’affaiblissement <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles constatéou d’une éventuelle confusion entre les symptômes lié à une intoxication <strong>et</strong> ceux lié à c<strong>et</strong>temaladie virale conduisant à de la mortalité.En parallèle à ces résultats issus d’enquêtes ponctuelles ou longitudinales, les analysesréalisées à la demande <strong>des</strong> acteurs de la filière à l’occasion de mortalité aiguë d’abeillesconstatée durant la saison apicole (mortalité dite « estivale » par opposition à la mortalité« hivernale »), m<strong>et</strong>tent en évidence <strong>des</strong> agents pathogènes biologiques <strong>et</strong>/ou chimiques (cf.2.3.2.2 « Agents chimiques, Publications <strong>et</strong> rapports scientifiques »). L’interprétation <strong>des</strong>données reste délicate quant à l’importance de ces mortalités d’abeilles (individus) sur lesphénomènes d’<strong>affaiblissements</strong> ou d’<strong>effondrements</strong> de <strong>colonies</strong>.57