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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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La mission prioritaire de c<strong>et</strong> institut serait de réunir les personnalités engagées dans lafilière apicole dans un but de concertation, favorisant en premier lieu le dialogue <strong>et</strong> leséchanges entre ces personnes.C<strong>et</strong> institut serait doté d’un comité de pilotage scientifique <strong>et</strong> technique indépendant,dont la désignation incomberait au Ministère de l’agriculture <strong>et</strong> de la pêche. Ce dernierdésignerait également l’interlocuteur unique de l’Etat avec lequel dialoguerait le comité.Une expression de la profession en termes de volonté d’action commune constituerait unsignal positif dans la démarche de mise en place d’un institut technique apicole.Un tel organisme aurait notamment pour missions de proposer <strong>des</strong> solutions pour améliorerl’état sanitaire <strong>des</strong> ruchers <strong>et</strong> la qualité <strong>des</strong> productions, <strong>et</strong> de tester la faisabilité <strong>et</strong> lapertinence de ces propositions, dans une perspective de vulgarisation à terme <strong>des</strong>préconisations.De nouveaux outils pourraient y être développés, tel qu’un logiciel de gestion <strong>des</strong>tiné auxexploitants apicoles. Utilisable par les apiculteurs de loisir ou professionnels, ce logicielapporterait notamment une aide dans les choix thérapeutiques <strong>et</strong> dans les suivisd’exploitations.Par ailleurs, c<strong>et</strong> institut pourrait intervenir directement dans la promotion de certains suj<strong>et</strong>sde recherche <strong>et</strong> garantirait une certaine indépendance dans l’attribution <strong>des</strong> fonds <strong>des</strong>tinésà la recherche (cf. 3.4.4 « Financements de proj<strong>et</strong>s de recherche »). C<strong>et</strong>te proposition esten accord avec le rôle éventuel d’un institut technique <strong>et</strong> scientifique de l’abeille évoquédans le rapport « Pour une filière apicole durable » qui « devra élaborer les cahiers <strong>des</strong>charges <strong>des</strong> programmes de recherche <strong>et</strong> organiser les appels à proj<strong>et</strong>s » (Saddier, 2008).Une participation active <strong>des</strong> acteurs de la filière agricole au sein de c<strong>et</strong> institut estsouhaitable en vue d’un échange informatif sur les perspectives <strong>et</strong> les difficultés de chacun,visant la mise en œuvre de mesures répondant à un accord commun (apicole <strong>et</strong> agricole)(cf. 3.3 « Relations filière agricole/filière apicole »). Une collaboration directe avec lesagents en charge du vol<strong>et</strong> <strong>des</strong> pollinisateurs à l’ACTA (Association de coordinationtechnique agricole) pourrait être envisagée.On notera que <strong>des</strong> dispositions auraient d’ores <strong>et</strong> déjà été prises pour la création d’uneunité « institut technique de l’abeille » au sein de l’ACTA (réseau <strong>des</strong> instituts <strong>des</strong> filièresanimales <strong>et</strong> végétales). Selon P. Jourdan, les pouvoirs publics auraient pressenti le CNDA,filière de l’ACTA, pour diriger la future unité apicole <strong>des</strong> instituts techniques <strong>des</strong> filièresanimales.Aujourd’hui, en l’absence de moyens propres, les expérimentations dudit organisme(CNDA) reposent sur les ADA, via la coordination du travail de chaque ADA au niveaurégional.Au sein d’un institut technique apicole, un financement pourrait être issu <strong>des</strong> fonds dedéveloppement rural <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>trait, en collaboration avec les équipes de recherche, deconduire <strong>des</strong> expérimentations visant la collecte de données représentatives de la filière.Une première étude « Observatoire <strong>des</strong> mortalités hivernales <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles dansles exploitations apicoles professionnelles (plus de 150 ruches par rucher) » conduite par leCNDA via les ADA <strong>et</strong> avec l’appui de l’institut de l’élevage a récemment été réalisée(cf. annexe 6).3.2.2 Création d’un statut réglementé d’apiculteurEn France comme dans les autres pays, la profession apicole se caractérise par deux typesd’acteurs : les apiculteurs professionnels (nombre de ruches par rucher supérieur à 150) <strong>et</strong>les apiculteurs de loisir (nombre de ruches possédées inférieur à 150). Afin que tous89

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