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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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1.2.3 EnvironnementSeront successivement évoqués comme cause potentielle de mortalité <strong>des</strong> <strong>colonies</strong>d’abeilles domestiques :- l’alimentation ;- les facteurs climatiques ;- les champs électriques <strong>et</strong> magnétiques ;- les pratiques agricoles.1.2.3.1 AlimentationAvant d’aborder ce chapitre, consacré aux eff<strong>et</strong>s potentiels de l’alimentation sur la mortalité<strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeilles, il paraît essentiel de définir les besoins nutritionnels <strong>des</strong> abeillesdomestiques <strong>et</strong> leur signification, en se focalisant essentiellement sur les gluci<strong>des</strong> <strong>et</strong>protéines (Chauzat <strong>et</strong> Pierre, 2005 ; Pierre <strong>et</strong> Chauzat, 2005)Besoins nutritionnels <strong>des</strong> abeilles• Les gluci<strong>des</strong>Les gluci<strong>des</strong> représentent les constituants parmi les plus importants de la nourriture,couvrant les besoins énergétiques nécessaires à la thermorégulation, aux travauxd’entr<strong>et</strong>ien de la ruche tels que le n<strong>et</strong>toyage <strong>des</strong> cellules, l’alimentation du couvain, lesdéplacements liés au butinage, <strong>et</strong>c. Ils sont généralement stockés dans l’organisme sousforme de corps gras.Les sucres habituellement présents dans les sécrétions florales (nectar) sont métaboliséspar les abeilles (glucose, fructose, tréhalose, maltose) ; à l’inverse, certains autres, présentsdans les sécrétion de certains insectes (miellats), ne le sont pas (raffinose).La thermorégulation représente un besoin très important pour maintenir, notamment, un<strong>et</strong>empérature de 34°C en présence de couvain. En hiver, la température de la « grappe » 20ne doit pas <strong>des</strong>cendre en <strong>des</strong>sous de 13° C. En région tempérée, la consommation <strong>des</strong>ucres par une colonie d’abeilles, durant l’hiver, peut aller de 19 à 25 kg, <strong>et</strong> pour l’année,environ 80 kg. De nombreux facteurs influent sur la quantité <strong>et</strong> la qualité du butinage d’unrucher.• Les protéines <strong>et</strong> aci<strong>des</strong> aminésLes protéines sont apportées par les pollens. C<strong>et</strong> apport est indispensable à la colonied’abeilles pour assurer la croissance, l’ensemble <strong>des</strong> fonctions vitales telles que lesfonctions enzymatiques <strong>et</strong> la reproduction (Roulston <strong>et</strong> Cane, 2000). Le pollen intervient,notamment, dans le développement <strong>des</strong> glan<strong>des</strong> hypopharyngiennes <strong>des</strong> jeunes abeilles(Pernal <strong>et</strong> Currie, 2000) <strong>et</strong> leurs corps adipeux (Soudek, 1927 ; Kratky, 1931). Lors d’apportde pollen insuffisant, ces glan<strong>des</strong> se développent insuffisamment chez les nourrices dont laproduction de gelée royale ne perm<strong>et</strong> plus le développement normal du couvain, nil’alimentation normale de la reine (l’apport protéique <strong>des</strong> sécrétions hypopharyngiennesreprésente environ 95 % de l’apport protéique nécessaire au développement d’une larve).Le pollen est stocké dans les alvéoles, sous forme de pain d’abeille, assimilable à unensilage, dont la valeur biologique est supérieure à celle du pollen frais en raison <strong>des</strong>fermentations subies (sous l’action de trois souches de saccharomyces <strong>et</strong> d’une souche delactobacilles) (Pain <strong>et</strong> Maugen<strong>et</strong>, 1966). La teneur en protéines est variable selon l’originebotanique (cf. tableau 4), passant ainsi du simple au double entre le pollen de maïs ou d<strong>et</strong>ournesol, <strong>et</strong> celui de phacélie ou de trèfle blanc. Par exemple, la quantité de protéinesdisponible représente 32 % de la matière sèche du pollen d’A. greatheadii (Aloes) alors quele taux de protéines est de 15 % dans la matière sèche du pollen d’H. annuus (tournesol).20 Les <strong>colonies</strong> d’abeilles sont organisées pour résister aux températures froi<strong>des</strong> de l’hiver, en formant une grappe d’abeilles, perm<strong>et</strong>tant de conserver lachaleur à l’intérieur de la ruche.36

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