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Mortalités, effondrements et affaiblissements des colonies d'abeilles

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La dispersion <strong>des</strong> spores s’effectue également via les abeilles ; la transmission del’agent pathogène aux larves s’effectue, par contact direct, durant <strong>des</strong> soins qu’elles leurprodiguent. Une dispersion de spores à l’extérieur de la ruche est possible lors del’élimination <strong>des</strong> larves mortes <strong>et</strong> du n<strong>et</strong>toyage <strong>des</strong> cellules.La contamination naturelle se fait par voie digestive. Les spores d’Aspergillus sp.absorbées avec la nourriture germent dans l’intestin <strong>et</strong> les filaments mycéliens serépandent dans tout le corps de l’abeille ou de la larve (Borchert, 1970c).4) BACTERIESSeules deux maladies (les loques) dont les symptômes sont liés à la présence d’un agentbactérien ont été identifiées <strong>et</strong> décrites chez l’abeille domestique. Elles affectent toutes deuxle couvain <strong>et</strong> ont de fortes répercussions sur le devenir <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> par la limitation durenouvellement de la population qu’elles provoquent.La dénomination de ces deux maladies n’a pas de lien avec leur distribution géographiquemais avec les lieux où elles ont été découvertes <strong>et</strong> étudiées.• Paenibacillus larvaeMaladie : la loque américaineSynonymie : loque maligne ou loque gluante ou couvain putréfiéRéglementation : maladie inscrite sur la liste de l’OIE , la liste <strong>des</strong> maladies àdéclaration obligatoire en Europe <strong>et</strong> la liste <strong>des</strong> MARC en FranceHistorique <strong>et</strong> répartition géographique : la loque américaine est l’une <strong>des</strong> maladies ducouvain les plus répandues dans les <strong>colonies</strong> d’abeilles. La maladie est présente surtous les continents (Matheson, 1996) <strong>et</strong> a également été identifiée en Afrique sub-Saharienne (Hansen <strong>et</strong> Brodsgaard, 1999).Manifestations cliniques : l’agent causal est une bactérie sporulante : P. larvae,présentant un fort pouvoir de dissémination. La bactérie peut produire plusieurs milliardsde spores par larve d’abeille infectée. Les spores, capables d’induire, seules, la maladie,sont extrêmement résistantes à la décontamination par la température (plus de 120 °Cdurant plusieurs heures) ou par les agents chimiques (Sturtevant, 1949 ; Hansen <strong>et</strong>Brodsgaard, 1999). La loque américaine atteint les larves âgées <strong>et</strong> les prénymphes.L’infection par P. larvae est cliniquement visible dans le couvain operculé (en particulierles larves) qui, au début, sont jaunâtres, ramollies, visqueuses puis deviennent brunfoncé <strong>et</strong> finalement meurent. La larve se décompose en une masse filante. Les restes dela larve se <strong>des</strong>sèchent, se transforment en écailles, dites loqueuses, qui adhèrentétroitement à la paroi de l’alvéole. A ce stade, les cadavres ne peuvent être facilementextraits par les abeilles n<strong>et</strong>toyeuses. L’odeur d’une colonie d’abeilles atteinte par la loqueaméricaine est caractéristique <strong>et</strong> rappelle celle <strong>des</strong> œufs putréfiés (H 2 S). L’examen d’unrayon infecté montre <strong>des</strong> opercules répartis irrégulièrement, caractéristique du couvainen mosaïque. Les opercules sont souvent enfoncés <strong>et</strong>/ou perforés.De Graaf <strong>et</strong> al. ont mis en évidence la présence <strong>des</strong> spores de P. larvae dans le miel,dans 11 % <strong>des</strong> ruches en Belgique (De Graaf <strong>et</strong> al., 2001). La prévalence <strong>des</strong> cascliniques n’étant que 1 à 2 %, il est probable ou possible que <strong>des</strong> <strong>colonies</strong> d’abeillessoient résistantes, ou que d’autres facteurs entrent en jeu, parmi lesquels lecomportement hygiénique <strong>des</strong> abeilles (Sturtevant, 1949 ; Rothenbuhler, 1964 ; Spivak<strong>et</strong> Reuter, 2001 ; Brodsgaard <strong>et</strong> Hansen, 2003).131

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