2.3.2.2 Publications <strong>et</strong> rapports scientifiques• Les enquêtes conduites par le laboratoire de l’Afssa Sophia-Antipolis (cf. tableau 10) ontmis en évidence la présence d’agents chimiques contaminants divers (cf. tableau 13),d’origine exogène (issus de l’environnement <strong>des</strong> ruchers) <strong>et</strong> endogène (traitements <strong>des</strong>ruchers contre les maladies <strong>des</strong> abeilles, notamment la varroase) dans l’ensemble <strong>des</strong>matrices apicoles analysées (abeilles vivantes <strong>et</strong> mortes, pollen, miel <strong>et</strong> cire). Il estimportant de noter que lors de ces enquêtes « prospectives » de suivi, la mortalitéd’abeilles a été négligeable <strong>et</strong> la mortalité de <strong>colonies</strong> d’abeilles a été corrélée à laprésence d’agents biologiques pathogènes. Les ruchers suivis dans ce type d’enquêtes ontété choisis de façon aléatoire <strong>et</strong> non à la suite d’un incident déclaré.Tableau 13 : Teneurs moyennes (µg/kg) en résidus de pestici<strong>des</strong> dans les échantillons collectés durantl’enquête multifactorielle prospective de l’Afssa (enquête 2002-2005) (Source : Aubert <strong>et</strong> al., 2008)Matrices Pollen Miel Abeilles * CiresRésidusAcide 6chloronicotiniqueNombred'échantillonsanalysésTeneurmoyenneNombred'échantillonsanalysésTeneurmoyenneNombred'échantillonsanalysésTeneurmoyenneNombred'échantillonsanalysésTeneurmoyenne185 1,15 239 1,21 187 0,97 0 InAzinphos-méthyl 198
• Bien que le coumaphos soit moins toxique que l’imidaclopride <strong>et</strong> le fipronil (cf. tableau14, comparaison <strong>des</strong> DL 50 28 ), la quantité moyenne r<strong>et</strong>rouvée par abeille vivante montreque les abeilles sont exposées à une dose plus proche d’une valeur toxique (5 % de la DL50) avec le coumaphos (utilisé en traitement de la varroase) qu’avec les deux autresinsectici<strong>des</strong> (moins de 1 % de la DL 50) (cf. dernière colonne du tableau).Tableau 14 : Comparaison entre les teneurs moyennes (µg/ abeille) <strong>et</strong> les DL 50 orales <strong>et</strong> topiques (O :DL 50 orale ; T : DL 50 topique) (Source : Aubert <strong>et</strong> al., 2008)Teneur moyenne(µg/kg d’abeilles)Teneur moyenneapproximative parabeille (µg/ab)DL 50 (µg/ab)DL 50 / Teneurmoyenneapproximative parabeilleCoumaphos 1545,61 1545,61 x 10 -4 3 (O) 19Imidaclopride 1,20 1,2 x 10 -40,0179 (T) 1500,04 (O) 300Fipronil 0,45 0,45 x 10 -40,006 (T) 1330,004 (O) 88La teneur moyenne par abeille a été évaluée en estimant le poids moyen d’une abeille à 0,1 g.DL50 : Dose létale 50 (dose pour laquelle 50 % <strong>des</strong> individus meurent après 24 heures ou 48 heures d’exposition).DL 50 orale : dose pour laquelle 50 % <strong>des</strong> individus meurent après 24 heures ou 48 heures d’exposition par voie orale.DL 50 topique : dose pour laquelle 50 % <strong>des</strong> individus meurent après 24 heures ou 48 heures d’exposition par contact.• L’analyse <strong>des</strong> résultats obtenus au cours <strong>des</strong> enquêtes conduites de 1987 à 2006(Fléché <strong>et</strong> Faucon, 1989 ; Faucon <strong>et</strong> al., 2002 ; Faucon <strong>et</strong> Ribière, 2003 ; Aubert <strong>et</strong> al., 2008; Celle <strong>et</strong> al., 2008 ; Faucon <strong>et</strong> al., 2008a) perm<strong>et</strong> d’aboutir aux conclusions suivantes :- la nature <strong>des</strong> agents chimiques d’origine exogène décelés dans les matricesapicoles a évolué au cours <strong>des</strong> enquêtes, témoignant :• de l’emploi de nouveaux produits phytosanitaires en agriculture <strong>et</strong>/ou dur<strong>et</strong>rait de certaines de ces préparations ;• d’une utilisation plus rigoureuse <strong>des</strong> produits phytopharmaceutiques parles agriculteurs (Fléché <strong>et</strong> Faucon, 1989 ; Chauzat <strong>et</strong> al., 2006 ; Chauzat<strong>et</strong> Faucon, 2007 ; Martel <strong>et</strong> al., 2007) ;- la présence de ces résidus chimiques, à l’état de traces dans les matricesapicoles, révélant une exposition de type chronique <strong>des</strong> abeilles à cesmolécules, n’est pas corrélée à <strong>des</strong> taux anormaux de mortalité de <strong>colonies</strong>d’abeilles dans les ruchers enquêtés.Par ailleurs, l’investigation de cas déclarés de mortalité aiguë d’abeilles a permis dem<strong>et</strong>tre en évidence <strong>des</strong> incidents ponctuels, en relation avec <strong>des</strong> agents chimiques. Lechlorpyrifos, le diméthoate, le parathion méthyl, l’association deltaméthrine <strong>et</strong> prochlorazeont été à l’origine d’intoxications aiguës recensées par l’Afssa Sophia-Antipolis (analysesinternes).La pollution <strong>des</strong> végétaux par les poussières émises lors de semis, via <strong>des</strong> semoirspneumatiques, de semences enrobées (fipronil) de variété MELODY ND fut également àl’origine d’intoxications aiguës d’abeilles en 2002 <strong>et</strong> en 2003 (Brouard <strong>et</strong> Russier, 2002 ;Faucon <strong>et</strong> Chauzat, 2003) (cf. 1.2.2 « Agents chimiques , Eff<strong>et</strong>s recensés <strong>des</strong> produitsphytopharmaceutiques sur l’abeille »).28 DL50 : Dose létale 50 (dose pour laquelle 50 % <strong>des</strong> individus meurent après 24 heures ou 48 heures d’exposition).60
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Imdorf, A. et Gezig, L. (1999) Guid
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Ongus, J.R., Peters, D., Bonmatin,
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Rothenbuhler, W.C. (1964) Behaviour
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Wahl, O. et Ulm, K. (1983) Influenc
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