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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II<br />

II<br />

comme nous ici. Je pris mon calepin et j’écrivis : « Je suis<br />

sur le toit d’un temple, à trois mille cinq cents mètres<br />

d’altitude au-<strong>des</strong>sus du niveau de la mer. <strong>Le</strong> temple me<br />

donne l’impression d’être suspendu dans l’air. Ma montre<br />

marque exactement 4h 55 du matin. Nous sommes le samedi<br />

2 août. »<br />

Émile lut ce message et fit un moment de silence. Puis la<br />

réponse vint : « Ma montre marque 5h 0l’du matin. Endroit<br />

suspendu dans l’air : deux mille huit cents mètres au-<strong>des</strong>sus<br />

du niveau de la mer. Date : Samedi 2 août. Vue magnifique,<br />

mais site vraiment extraordinaire. »<br />

Émile dit alors : Si vous voulez, j’emporterai votre note<br />

et vous rapporterai la réponse. Si vous n’y voyez pas<br />

d’inconvénient, je voudrais aller causer avec ceux du temple,<br />

là-bas. Je lui donnai volontiers la note, et il disparut. Une<br />

heure trois quarts plus tard, il revenait avec une note de<br />

Thomas disant qu’Émile était arrivé à 5 h 16 et que son<br />

groupe passait un moment délicieux à imaginer nos<br />

prochaines aventures. <strong>La</strong> différence d’heure à nos montres<br />

était due à notre écart en longitude.<br />

Nous passâmes dans ce temple trois jours, pendant<br />

lesquels Émile rendit visite à toutes les sections de notre<br />

expédition, emportant mes messages et en rapportant de<br />

toutes les autres. Au matin du quatrième jour, nous nous<br />

préparâmes à rentrer au village, où j’avais laissé mes<br />

camara<strong>des</strong> à la recherche <strong>des</strong> hommes <strong>des</strong> neiges. Émile et<br />

Jast voulaient encore se rendre à un petit village situé dans<br />

la vallée, à cinquante kilomètres au-delà de la bifurcation de<br />

notre sentier. J’approuvai leur projet et proposai de les<br />

accompagner. Nous campâmes cette nuit-là dans une cabane<br />

de berger. Nous repartîmes de très bonne heure afin<br />

d’arriver de jour à <strong>des</strong>tination le lendemain, car nous étions<br />

à pied. Faute de pouvoir aller au temple avec nos chevaux,<br />

nous les avions laissés au village de mes camara<strong>des</strong>.<br />

Ce matin-là, vers dix heures, survint un violent orage<br />

électrique avec menace de pluie dilu<strong>vie</strong>nne. Mais il ne tomba<br />

pas une goutte d’eau. Nous traversions un pays fortement<br />

boisé. <strong>Le</strong> sol était couvert d’une grosse herbe drue et sèche.<br />

Toute la contrée me parut exceptionnellement sèche. <strong>La</strong><br />

foudre enflamma l’herbe en plusieurs endroits, et avant de<br />

nous en rendre compte nous fûmes encerclés par un<br />

incendie de forêt. Au bout de très peu de temps, l’incendie fit<br />

rage avec une folle violence et s’avança vers nous de trois<br />

Spaldingggg 72

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