30.04.2013 Views

La vie des maîtres - Jeff Le MAT

La vie des maîtres - Jeff Le MAT

La vie des maîtres - Jeff Le MAT

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

est avec vous toujours. » Et cependant que le chœur<br />

chantait, les paroles s’inscrivaient sur le mur de la chambre.<br />

Il ne s’agissait pas là d’une scène lointaine, confuse, ou<br />

indistincte. Nous étions bien présents, dans la chambre et<br />

nous parlions à nos interlocuteurs. Nous leur avons serré, la<br />

main et nous les avons photographiés. Ils étaient parmi nous<br />

et nous étions autour d’eux. <strong>La</strong> seule différence entre eux et<br />

nous résidait dans la lumière spéciale qui les entourait.<br />

Cette lumière paraissait être la source d’éclairage de la<br />

chambre. Il n’y avait d’ombre nulle part. <strong>Le</strong>ur chair semblait<br />

posséder une translucidité particulière. Au toucher, elle<br />

ressemblait à de l’albâtre. Cependant, elle avait <strong>des</strong> reflets<br />

chauds et sympathiques, et la chaleur rayonnait autour<br />

d’eux.<br />

Après qu’ils furent sortis, la chambre elle-même parut<br />

conserver leur chaleur et leur lumière. Par la suite, chaque<br />

fois que nous entrions dans cette chambre l’un de nous en<br />

faisait la remarque. Un jour où quelques membres de notre<br />

groupe s’y étaient réunis, nous échangeâmes nos<br />

impressions et notre chef dit : « Cette pièce est sublime. » Il<br />

avait exprimé notre sentiment commun, et nous n’en<br />

parlâmes plus. Quand nous revînmes à l’automne, la<br />

chambre ressemblait à un sanctuaire et nous y passâmes de<br />

longues heures.<br />

À la fin de cette première rencontre, nous attendîmes<br />

que nos interlocuteurs quittassent la chambre. Tandis que<br />

Pilate se préparait à partir, il pria notre chef de se joindre à<br />

lui. Nous <strong>des</strong>cendîmes tous ensemble les escaliers jusqu’à la<br />

chambre inférieure. Puis nous prîmes le passage souterrain<br />

jusqu’à la crevasse et ensuite l’échelle. Nous continuâmes<br />

vers le village, et arrivâmes à notre maison où nous<br />

causâmes jusqu’à minuit. Alors tous se séparèrent comme de<br />

coutume, et comme si cette réunion était toute naturelle.<br />

Après le départ <strong>des</strong> invités, nous nous rassemblâmes<br />

autour de notre hôtesse, et chacun à son tour lui serra la<br />

main pour la remercier de cette soirée exceptionnelle. L’un<br />

de nous dit : <strong>La</strong> seule manière d’exprimer mes pensées et<br />

mes sentiments sera de dire que mes conceptions étroites et<br />

matérielles ont été si bien mises en pièces que je ne<br />

m’attends pas à en revoir jamais le moindre fragment.<br />

Il semblait bien avoir touché la note qui vibrait dans tous<br />

nos cerveaux. Quant à moi, je ne fis aucune tentative pour<br />

exprimer ce que je ressentais, et je n’ai jamais essayé de le<br />

relater. Je laisse ce soin à l’imagination du lecteur. En<br />

Spaldingggg 142

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!