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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

<strong>Le</strong> capitaine nous fit force excuses, disant avoir la<br />

certitude que nous étions ligués avec l’Être Suprême. Il nous<br />

escorta avec cinq soldats jusqu’à notre résidence. En nous<br />

quittant, ceux-ci exécutèrent un salut en demi-cercle autour<br />

du capitaine, en présentant les pointes de leurs sabres de<br />

manière à ce qu’elles touchent la pointe du sien. Puis se<br />

retournant vivement ils retirèrent leur coiffure et,<br />

s’inclinant très bas pour un salam, mirent un genou en<br />

terre. Ce genre de salut n’est exécuté qu’à l’occasion de<br />

gran<strong>des</strong> affaires d’État. Nous y répondîmes de notre mieux,<br />

et ils s’en allèrent.<br />

Nous entrâmes dans la maison, prîmes aussitôt congé de<br />

notre hôte et de nos amis, et nous préparâmes à rejoindre<br />

notre tente. Nous étions si nombreux qu’il n’y avait pas<br />

place pour tout le monde à l’auberge. Nous avions donc<br />

dressé le camp dans l’enclos situé derrière elle et nous étions<br />

très confortablement installés.<br />

En arrivant à nos tentes, Raymond s’assit sur un lit de<br />

camp et dit : Bien que je sois absolument mort de fatigue, il<br />

est complètement inutile que j’aille me coucher avant d’avoir<br />

un peu éclairci cette affaire. Je vous pré<strong>vie</strong>ns que j’ai<br />

l’intention de rester assis comme cela toute la nuit, à moins<br />

de recevoir quelque illumination, car je n’ai pas besoin de<br />

vous dire que cette affaire m’a touché plus profondément<br />

qu’à fleur de peau. Quant à vous autres qui êtes assis là en<br />

rond sans mot dire ; vous avez l’air aussi intelligents que <strong>des</strong><br />

chouettes.<br />

Nous répondîmes qu’il en savait aussi long que nous, car<br />

nous n’avions jamais rien vu d’approchant. Quelqu’un<br />

suggéra qu’il s’agissait d’une mise en scène spécialement<br />

préparée pour nous. Raymond faillit lui sauter à la figure :<br />

Mise en scène ! Eh bien, la troupe capable d’une mise en<br />

scène pareille se ferait payer n’importe où un million par<br />

semaine. Quant au gouverneur, je veux être pendu s’il jouait<br />

la comédie. <strong>Le</strong> <strong>vie</strong>ux bonze était terrifié jusqu’aux mœlles.<br />

J’avoue d’ailleurs avoir eu aussi peur que lui pendant<br />

quelques instants.<br />

Mais j’ai comme une vague arrière-pensée qu’il avait mis<br />

en scène pour nous une tout autre réception couleur rouge<br />

sang. Son accès de rage ne visait pas Bagget Irand seul.<br />

Quand les soldats se sont rués dans la salle, leurs clameurs<br />

ressemblaient trop à <strong>des</strong> cris de triomphe. Sauf erreur de ma<br />

part, le <strong>vie</strong>ux jouait un scénario bien plus profond que nous<br />

ne le supposions. J’ai idée qu’il a cru un moment que<br />

Spaldingggg 232

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