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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

de sanglots convulsifs tandis qu’elle s’écriait : Oh ! je croyais<br />

que vous veniez seule.<br />

Marie s’agenouilla près d’elle, l’entoura de son bras, et la<br />

serra un moment. Elle se calma, et Marie lui dit qu’elle nous<br />

renverrait si la petite le désirait. Elle répondit qu’elle avait<br />

été simplement surprise et effrayée, car elle ne pensait qu’à<br />

son frère. Marie dit : Tu aimes beaucoup ton frère, n’est-ce<br />

pas ? <strong>La</strong> fillette qui n’avait certainement pas plus de neuf<br />

ans répondit : Oui, mais j’aime tout le monde.<br />

Émile nous servait d’interprète, car nous ne comprenions<br />

pas un mot. Marie dit : Si tu aimes ton frère tant que cela, tu<br />

peux contribuer à le guérir : Elle lui fit reprendre sa<br />

position primitive, une main sur chacune <strong>des</strong> joues de son<br />

frère, puis se déplaça pour pouvoir mettre sa propre main<br />

sur le front du garçonnet. Presque aussitôt les<br />

gémissements cessèrent, le visage du garçonnet s’éclaira,<br />

son petit corps se détendit, un calme complet s’installa sur<br />

toute la scène, et l’enfant s’endormit tranquillement d’un<br />

sommeil naturel.<br />

Marie et la fillette restèrent assises dans la même<br />

position pendant quelques instants, puis Marie écarta<br />

doucement avec sa main gauche les mains de la fillette du<br />

visage du garçonnet, disant : Comme il est beau, bien<br />

portant et vigoureux ! Puis Marie retira sa main droite avec<br />

une douceur extrême.<br />

Il se trouva que j’étais près d’elle tandis qu’elle étendait<br />

le bras gauche. Je tendis la main pour l’aider à se relever.<br />

Au moment où sa main toucha la mienne je ressentis une<br />

telle secousse que j’en fus paralysé. Elle se releva avec<br />

légèreté et dit : Je me suis oubliée un instant. Je n’aurais<br />

pas dû saisir votre main comme je l’ai fait, car je me sentais<br />

momentanément accablée par l’immensité de l’énergie qui<br />

s’écoulait a travers moi.<br />

À peine eut-elle dit ces paroles que je recouvrai mes<br />

moyens. Je crois que les autres ne s’aperçurent-même pas de<br />

l’incident tant ils étaient absorbés par ce qui se passait<br />

autour d’eux.<br />

<strong>La</strong> fillette s’était subitement jetée aux pieds de Marie, en<br />

avait saisi un dans chaque main, et baisait frénétiquement<br />

ses vêtements. Marie se baissa, releva d’une main le petit<br />

visage fervent et couvert de larmes, puis s’agenouilla, serra<br />

l’enfant dans ses bras, et lui baisa les yeux et la bouche.<br />

L’enfant mit ses bras autour du cou de Marie, et toutes deux<br />

restèrent immobiles pendant un temps.<br />

Spaldingggg 221

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