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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

Puis l’étrange lumière dont nous avons déjà parlé<br />

commença d’inonder la pièce. Elle devint de plus en plus<br />

brillante, et finalement tous les objets parurent lumineux.<br />

Rien ne portait plus d’ombre. Il sembla que la chambre<br />

s’agrandissait.<br />

Jusque-là le père et la mère <strong>des</strong> deux enfants étaient<br />

restés assis sur le plancher de terre battue dans un silence<br />

pétrifié. À ce moment, l’expression de leur visage changea.<br />

Ils devinrent blancs de frayeur, puis l’homme fut saisi d’une<br />

telle épouvante qu’il fonça vers la porte, bousculant<br />

Raymond dans sa hâte de s’enfuir. <strong>La</strong> mère tomba au côté de<br />

Marie, prostrée et toute secouée de sanglots. Marie lui mit<br />

une main sur le front et lui parla à voix basse. <strong>Le</strong>s sanglots<br />

cessèrent, la femme se redressa à moitié et vit la<br />

transformation qui s’était opérée dans la chambre. Son<br />

visage reprit une expression de terreur, et elle se leva<br />

précipitamment, cherchant à s’enfuir. Émile lui saisit une<br />

main tandis que la dame magnifique saisissait l’autre. Ils la<br />

tinrent ainsi un moment, et voici qu’au lieu du taudis où<br />

nous étions entrés, nous nous trouvâmes dans une chambre<br />

assez confortable meublée avec <strong>des</strong> sièges, une table, et un<br />

lit propre.<br />

Émile traversa la pièce, enleva le garçonnet endormi du<br />

tas de paille moisie, et le reposa doucement sur le lit dont il<br />

tira les couvertures. Ce faisant, il se baissa et embrassa<br />

l’enfant sur le front aussi tendrement que la plus tendre <strong>des</strong><br />

femmes. Marie et la fillette se levèrent et marchèrent vers la<br />

maman. Nous nous rassemblâmes autour de celle-ci. Elle<br />

tomba à genoux, saisit les pieds de Marie, et commença à les<br />

embrasser en la suppliant de ne pas la quitter.<br />

Émile avança, se baissa, prit les mains de la femme et la<br />

releva, lui parlant tout le temps d’une voix calme dans sa<br />

propre langue. Quand elle fut debout, les <strong>vie</strong>ux vêtements<br />

souillés qu’elle portait s’étaient changés en vêtements neufs.<br />

Elle resta un instant silencieuse et comme pétrifiée, puis se<br />

jeta dans les bras tendus de Marie. Elles restèrent ainsi<br />

quelque temps, puis Émile les sépara.<br />

Alors la fillette se précipita en avant les mains tendues,<br />

disant : Regardez mes vêtements neufs. Elle se tourna vers<br />

Marie qui se baissa et la souleva dans ses bras, tandis que la<br />

fillette lui entourait le cou de ses bras et appuyait son visage<br />

sur l’épaule de Marie. Raymond se tenait juste derrière elles.<br />

<strong>La</strong> fillette étendit les bras vers lui par-<strong>des</strong>sus l’épaule de<br />

Marie, leva la tête, et lui fit un joyeux sourire. Raymond<br />

Spaldingggg 222

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