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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

nous occupa pendant environ une demi-heure. <strong>Le</strong> souvenir<br />

de la tempête et <strong>des</strong> bandits, qui nous avait tant troublés,<br />

était complètement sorti de nos têtes. Nous interrompîmes<br />

un instant notre labeur, et notre chef se dirigea vers la<br />

sortie de la tente. Après avoir regardé au-dehors, il se<br />

retourna et dit : <strong>La</strong> tempête paraît faire rage à proximité.<br />

Mais là où nous sommes, il n’y a guère qu’une brise légère.<br />

Regardez : la tente et les arbres autour de nous remuent à<br />

peine. L’air est chaud et embaumé.<br />

Plusieurs d’entre nous le suivirent au-dehors et restèrent<br />

un moment plongés dans l’étonnement. Pendant que nous<br />

avions arrangé l’intérieur de la tente, nous n’avions eu qu’à<br />

demi conscience de la tempête. Nous supposions qu’elle avait<br />

passé et remontait le ravin. En effet, certaines perturbations<br />

atmosphériques traversent ce pays comme un cyclone. Elles<br />

font rage pendant <strong>des</strong> kilomètres avant de s’apaiser et sont<br />

souvent sui<strong>vie</strong>s d’un calme plat. Ce n’était pas le cas en<br />

l’espèce. L’ouragan soufflait à trente mètres de nous, mais<br />

l’air était calme et chaud dans notre rayon immédiat. Or,<br />

nous avions pu constater, dans <strong>des</strong> tempêtes semblables,<br />

qu’un froid intense vous transperçait de part en part. On<br />

manquait d’être suffoqué par le vent, qui, dans sa fureur<br />

aveugle, vous soufflait au visage <strong>des</strong> particules de glace<br />

piquantes comme <strong>des</strong> aiguilles.<br />

Soudain notre zone de calme s’éclaira comme par magie.<br />

Dans notre stupéfaction, nous crûmes entendre <strong>des</strong> cris<br />

humains dominant le fracas de l’ouragan. On annonça le<br />

dîner. Nous entrâmes sous la tente et nous assîmes. Pendant<br />

le repas, l’un de nous s’inquiéta de ce qui avait pu arriver<br />

aux cavaliers qui <strong>des</strong>cendaient la pente tout à l’heure. Un<br />

autre dit : Nous avons cru entendre <strong>des</strong> cris quand nous<br />

étions dehors. Ne pourrions-nous porter secours aux<br />

cavaliers au cas où ils seraient perdus dans la tempête ?<br />

Jast prit la parole et dit que ces hommes faisaient partie<br />

d’une <strong>des</strong> ban<strong>des</strong> de brigands les plus notoires du pays<br />

environnant. Ces rôdeurs passaient tout leur temps à voler<br />

et à piller les villages, et à enlever les troupeaux de chèvres<br />

et de moutons.<br />

Après le dîner, pendant une accalmie, nous entendîmes<br />

<strong>des</strong> cris et <strong>des</strong> bruits de chevaux hennissant et s’ébrouant<br />

comme si leurs cavaliers en avaient perdu le contrôle. Cela<br />

paraissait venir de tout près, mais nous ne pouvions rien<br />

voir tellement les tourbillons de neige étaient denses. Nous<br />

n’apercevions plus aucune lueur <strong>des</strong> feux de camp.<br />

Spaldingggg 189

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