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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

Pendant tout ce temps, elle avait tenu les mains de la<br />

fillette dans les siennes. Après le départ du gouverneur et de<br />

sa suite, elle s’agenouilla pour rapprocher son visage de<br />

celui de la fillette, lui entoura le cou de ses bras et dit :<br />

Chérie, que puis-je faire pour toi ? Marie découvrit bientôt<br />

que le frère de la fillette avait fait une chute dans<br />

l’après-midi et s’était probablement brisé la colonne<br />

vertébrale. <strong>La</strong> fillette supplia Marie de l’accompagner pour<br />

voir si elle pourrait améliorer l’état du garçonnet, qui<br />

souffrait beaucoup.<br />

Marie se leva, nous expliqua la situation, et nous pria de<br />

rejoindre le gouverneur tandis qu’elle accompagnerait<br />

l’enfant et nous retrouverait plus tard. Raymond demanda la<br />

permission de l’accompagner. Elle dit que nous pouvions<br />

tous venir si nous le désirions. Nous suivîmes donc Marie.<br />

Elle tenait par la main la fillette qui sautait de joie. Notre<br />

hôtesse nous traduisit ses paroles. <strong>La</strong> fillette disait qu’elle<br />

savait que son frère serait guéri par la grande dame.<br />

À l’approche de la maison, la fillette bondit en avant pour<br />

annoncer notre arrivée. Nous vîmes qu’elle habitait une<br />

cabane de boue particulièrement misérable. Marie avait dû<br />

lire nos pensées car elle dit. : Bien que ce soit un taudis, il y<br />

bat <strong>des</strong> cœurs chauds.<br />

À cet instant, la porte s’ouvrit brusquement. Nous<br />

entendîmes une voix masculine bourrue et nous entrâmes. Si<br />

la cabane apparaissait misérable vue de l’extérieur, elle<br />

l’était encore bien plus à l’intérieur. Elle était à peine assez<br />

large pour nous contenir, et le plafond était tellement bas<br />

que nous ne pouvions pas nous tenir debout. Un pâle<br />

lumignon jetait une étrange lumière sur les visages du père<br />

et de la mère assis dans leur saleté. Dans le coin le plus<br />

éloigné, sur un amas de paille moisie et de chiffons<br />

malodorants, gisait un garçonnet de cinq ans au plus, au<br />

visage contracté et d’une pâleur de cire.<br />

<strong>La</strong> fillette s’agenouilla auprès de lui et lui prit le visage<br />

dans les mains, une main appuyée contre chaque joue. Elle<br />

lui dit qu’il allait être complètement guéri car la dame<br />

magnifique était déjà là. Elle enleva ses mains et s’écarta<br />

pour lui permettre de voir la dame. C’est alors qu’elle<br />

aperçut pour la première fois les autres visiteurs. Son<br />

expression changea instantanément. Toute son attitude<br />

donna l’impression qu’elle ressentait une grande frayeur.<br />

Elle se cacha le visage dans ses bras, et son corps fut secoué<br />

Spaldingggg 220

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