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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre III III III III<br />

Mais il se trouva alors dans une situation difficile et<br />

alarmante pour lui. Il était l’instigateur du complot. C’était<br />

lui qui avait enflammé l’imagination <strong>des</strong> autres bandits<br />

d’une grande ardeur pour s’emparer du trésor. Il leur avait<br />

fait une peinture alléchante <strong>des</strong> richesses fabuleuses qui leur<br />

re<strong>vie</strong>ndraient en cas de succès. En fait, c’était la promesse<br />

du trésor qui avait permis à son père et à lui-même de<br />

maintenir la cohésion de leur bande. Il était le chef d’une <strong>des</strong><br />

cinq ban<strong>des</strong> groupées pour l’exécution du raid.<br />

<strong>La</strong> situation en arrivait à un point crucial. S’il retournait<br />

vers sa bande avec la nouvelle qu’il n’y avait pas de trésor,<br />

on le flétrirait immédiatement comme traître et on le<br />

traiterait en conséquence. Il ne pouvait donc empêcher la<br />

bande de passer à l’attaque, car après tous les efforts qu’il<br />

avait faits pour pousser les préparatifs jusqu’au stade actuel,<br />

on n’aurait plus confiance en lui. Sa position était vraiment<br />

embarrassante.<br />

À notre grande surprise, notre hôtesse s’offrit à<br />

l’accompagner à son camp. Elle fit bon marché de nos<br />

protestations et se prépara à partir immédiatement. Elle<br />

nous assura qu’elle ne courait aucun danger si elle allait<br />

seule, mais que si nous l’accompagnions notre présence<br />

inspirerait de la suspicion aux bandits et nous mettrait tous<br />

en péril. Nous nous inclinâmes humblement. Il n’y avait rien<br />

d’autre à faire.<br />

L’homme enfourcha son cheval, et nous aidâmes notre<br />

hôtesse à monter en croupe sur une deuxième selle toute<br />

préparée. <strong>Le</strong> couple sortant du village offrit à nos yeux un<br />

spectacle inoubliable qui vivra dans nos mémoires jusqu’à la<br />

fin <strong>des</strong> siècles : le bandit dont tous les traits exprimaient le<br />

doute, et notre hôtesse se retournant pour nous sourire en<br />

nous donnant tranquillement l’assurance qu’elle serait<br />

rentrée au début nuit.<br />

Pendant le reste de la journée nous n’eûmes plus de goût<br />

au travail, et jusqu’au coucher du soleil nous errâmes sans<br />

but autour du village. Nous retournâmes ensuite à l’auberge<br />

pour attendre le retour de la voyageuse. En entrant, nous<br />

trouvâmes la table chargée de mets succulents. <strong>Le</strong> lecteur<br />

imaginera notre étonnement quand nous vîmes, assise à une<br />

extrémité de la table, notre hôtesse qui nous dévisageait<br />

avec le sourire radieux qui lui était propre. Nous en<br />

restâmes cois. Elle prit un air de dignité moqueuse et dit<br />

avec un semblant de sérieux : « Messieurs, on souhaite<br />

généralement le bonjour en entrant. » Sur quoi nous nous<br />

Spaldingggg 269

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