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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre III III III III<br />

tassée gèle pendant la nuit et forme alors un bon support<br />

pour les hommes et les animaux.<br />

Nous nous levâmes longtemps avant l’aurore et<br />

constatâmes que l’on avait pris soin de tous les détails. Jast<br />

et le Muni devaient nous accompagner. Tous les habitants<br />

du village s’étaient réunis pour nous dire adieu. Nous<br />

regrettions tous d’être obligés de quitter ce village où nous<br />

avions passé deux si beaux hivers. Nous nous étions<br />

profondément attachés à tous les habitants individuellement<br />

et collectivement, et nous savions qu’ils éprouvaient les<br />

mêmes sentiments à notre égard. C’étaient <strong>des</strong> gens simples<br />

et aimables. Pour témoigner leur amitié, beaucoup d’entre<br />

eux nous accompagnèrent sur six ou huit kilomètres. Nous<br />

échangeâmes alors nos derniers adieux et nous nous<br />

trouvâmes sur notre route de retour vers l’Inde. Mais il<br />

devait enclore s’écouler <strong>des</strong> mois avant que nos regards<br />

pussent s’étendre sur les contreforts méridionaux <strong>des</strong><br />

Himalayas.<br />

Tandis que nous suivions le corps principal de la<br />

caravane, nous prîmes conscience que nous marchions sans<br />

effort. Il nous arrivait de temps à autre de voir un point en<br />

avant sur la, piste comme dans une vision. Dès que ce point<br />

se précisait, nous nous y trouvions, et c’était parfois<br />

plusieurs kilomètres en avant de la caravane.<br />

À midi, nous trouvâmes <strong>des</strong> feux allumés et un repas<br />

préparé par trois villageois qui s’étaient arrêtés pour cela.<br />

Ils retournèrent au village après le déjeuner. On nous<br />

informa que les autres nous avaient précédés de manière à<br />

tracer la piste à travers la neige et nous rendre aisé l’accès<br />

du col. Notre camp avait également été préparé d’avance, et<br />

nous n’eûmes qu’à l’occuper. Tout était arrangé jusqu’au<br />

moment où, après avoir franchi le col, nous <strong>des</strong>cendîmes<br />

dans la vallée du Giama-nu-chu, et rattrapâmes<br />

l’avant-garde <strong>des</strong> villageois. Ils s’étaient imposé tout ce<br />

dérangement pour nous permettre de traverser en sécurité<br />

cette région montagneuse et accidentée. Ils nous quittèrent<br />

là, car le chemin de la vallée était facile.<br />

C’est volontairement que j’introduis cette brève<br />

<strong>des</strong>cription de leurs efforts, pour faire ressortir d’une<br />

manière générale l’hospitalité dont nous bénéficiâmes chez<br />

ces gens aimables et simples pendant tout notre voyage<br />

jusqu’à Lhassa. Nous ne rencontrâmes que très rarement les<br />

indigènes ru<strong>des</strong> et cruels du Tibet, dont tant de voyageurs<br />

aiment à parler.<br />

Spaldingggg 311

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