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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II<br />

II<br />

l’ouest sur une cinquantaine. En dehors du tunnel incliné,<br />

l’unique accès au plateau se trouvait à l’endroit de sa plus<br />

grande largeur. Là, un sentier conduisait à un col défendu<br />

par un rempart similaire au nôtre.<br />

Tandis que nous commentions les avantages décisifs de<br />

ce dispositif, la sœur et la nièce d’Émile nous rejoignirent.<br />

Un peu plus tard, son beau-frère et son neveu vinrent aussi.<br />

Nous remarquâmes chez eux <strong>des</strong> symptômes d’agitation<br />

contenue, et la sœur d’Émile ne tarda pas à nous dire qu’elle<br />

attendait ce soir la visite de sa mère. Elle dit : Nous sommes<br />

si heureux que nous pouvons à peine nous contenir, tant<br />

nous aimons notre mère. Nous aimons tous ceux qui vivent<br />

dans les sphères de réalisation les plus hautes, car ils sont<br />

tous beaux, nobles et secourables. Mais notre mère est si<br />

belle, si exquise et adorable, si serviable et aimante, que<br />

nous ne pouvons nous empêcher de l’aimer mille fois plus.<br />

En outre, nous sommes de sa chair et de son sang. Nous<br />

savons que vous l’aimerez aussi.<br />

Nous demandâmes si elle venait souvent : <strong>La</strong> réponse<br />

fut : Oh ! oui, elle <strong>vie</strong>nt toujours quand nous avons besoin<br />

d’elle. Mais elle est si occupée par son travail dans sa sphère<br />

qu’elle <strong>vie</strong>nt seulement deux fois par an de son propre chef,<br />

et nous sommes au jour d’une de ses visites bisannuelles.<br />

Cette fois-ci, elle restera une semaine. Nous en sommes si<br />

heureux que nous ne savons plus que faire en l’attendant.<br />

<strong>La</strong> conversation s’orienta sur nos expériences depuis<br />

notre séparation, et la discussion avait pris un tour animé<br />

lorsqu’un silence, soudain s’abattit sur nous. Avant d’avoir<br />

pu nous en rendre compte, nous étions tous assis sans mot<br />

dire et sans que personne fit une réflexion. <strong>Le</strong>s ombres du<br />

soir avaient grandi et la chaîne neigeuse <strong>des</strong> montagnes<br />

lointaines ressemblait à un monstre énorme prêt à lancer ses<br />

griffés de glace dans la vallée. Puis nous entendîmes un<br />

frou-frou né du silence, comme si un oiseau se posait Un<br />

brouillard parut se condenser à l’est du parapet. Il prit<br />

soudainement forme, et voici devant nous une femme<br />

magnifiquement belle de visage et d’aspect, entourée d’un<br />

rayonnement lumineux si intense que nous pouvions à peine<br />

la regarder.<br />

<strong>La</strong> famille se précipita vers elle les bras tendus et s’écria<br />

d’une seule voix : Maman ! <strong>La</strong> dame <strong>des</strong>cendit avec légèreté<br />

du parapet sur la terrasse du toit et embrassa les membres<br />

de sa famille comme toute mère tendre l’aurait fait, puis, on<br />

nous présenta. Elle dit : Oh ! c’est vous, les chers frères<br />

Spaldingggg 98

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