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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

chère petite. Tu as manqué à ton devoir, et maintenant tu<br />

<strong>vie</strong>ns de traiter de chiens de chrétiens ceux qui ont répondu<br />

à cet appel. Va donc voir la guérison du garçonnet dont le<br />

corps était tordu de douleur et déchiré d’angoisse un instant<br />

auparavant. Va voir la maison confortable qui s’est élevée à<br />

la place du taudis. Rappelle-toi que tes actes te rendent<br />

partiellement responsable d’avoir confiné ces braves gens<br />

dans la misère. Va voir l’affreux tas d’ordures et de chiffons<br />

d’où cette chère âme (il se tourna vers Émile) a enlevé le<br />

corps du garçonnet pour le placer si tendrement sur un lit<br />

propre et net. Regarde comme les ordures et les chiffons ont<br />

disparu après le transport du petit corps. Et pendant ce<br />

temps, toi, espèce de bigot licencieux, tu étais<br />

confortablement assis dans la pourpre réservée aux purs. Tu<br />

oses appeler chiens de chrétiens ceux qui ne t’ont fait aucun<br />

mal et n’ont nui à personne, tandis que tu te qualifies<br />

toi-même de disciple de Bouddha et de grand prêtre de<br />

temple. Honte ! Honte ! Honte !<br />

Chaque mot paraissait frapper le gouverneur, la chaise,<br />

et les draperies qui l’entouraient, puis rebondir. En tout cas<br />

leur violence était telle que le gouverneur tremblait et que<br />

les draperies flottaient comme soufflées par un grand vent.<br />

Il n’était pas question d’interprète, le gouverneur n’en avait<br />

plus besoin. Bien que les mots fussent dits dans l’anglais le<br />

plus pur, il les comprenait parfaitement.<br />

Bouddha revint vers les deux hommes qui avaient reçu<br />

les pièces d’or et leur demanda de les lui remettre, ce qu’ils<br />

firent. Tenant les disques à plat dans une main, il revint vers<br />

le gouverneur et s’adressa directement à lui, disant :<br />

« Avance les mains. » <strong>Le</strong> gouverneur obtempéra avec peine<br />

tellement il tremblait. Bouddha posa un disque dans<br />

chacune de ses mains. <strong>Le</strong>s disques disparurent<br />

immédiatement, et Bouddha dit : « Regarde, même l’or pur<br />

s’évadera de tes mains. » <strong>Le</strong>s deux disques retombèrent alors<br />

simultanément sur la table devant les deux hommes qui les<br />

avaient donnés.<br />

Ensuite Bouddha allongea ses deux mains, les plaça sur<br />

les mains tendues du gouverneur, et dit d’une voix douce et<br />

calme : « Frère, n’aie pas peur. Je ne te juge pas, tu te juges<br />

toi-même. » Il resta ainsi jusqu’à ce que le gouverneur fût<br />

calmé, puis retira ses mains et dit : « Tu es bien pressé<br />

d’accourir avec <strong>des</strong> sabres pour ]redresser ce que tu crois<br />

être un tort. Mais rappelle-toi que quand tu juges et<br />

Spaldingggg 230

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