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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre III III III III<br />

grand Être va se réunir ici dans quelques instants. Silence,<br />

s’il vous plaît.<br />

À l’instant même, un silence paraissant venir de l’espace<br />

extérieur s’appesantit sur la scène. Soudain une voix du ciel<br />

éclata dans le calme. Sa mélodie et le rythme de son chant<br />

étaient vraiment célestes. Des milliers d’oiseaux kokilas<br />

firent chorus et leurs trilles aigus s’harmonisaient avec la<br />

voix. Il était impossible d’imaginer que la cantate ne vînt<br />

pas du ciel. Cher lecteur, si vous a<strong>vie</strong>z été témoin de la scène<br />

et si vous a<strong>vie</strong>z entendu cette musique, je suis sûr que vous<br />

me pardonneriez mes superlatifs.<br />

Un moment plus tard les oiseaux se turent, et le chant se<br />

fit plus majestueux que jamais. Puis apparurent deux<br />

angéliques silhouettes féminines drapées dans les plis d’un<br />

tissu à reflets argentés. Elles donnaient un pâle aperçu de la<br />

beauté <strong>des</strong> formes mystiques. <strong>Le</strong>urs traits étaient si<br />

merveilleux que notre réaction fut : « Pourquoi les outrager<br />

en les décrivant ? »<br />

Nous restâmes sous le charme, ainsi d’ailleurs que le<br />

sanyasi, oubliant pendant quelques minutes de respirer.<br />

Soudain, <strong>des</strong> milliers de voix se joignirent en chœur au<br />

chant, cependant que <strong>des</strong> formes commençaient à apparaître<br />

et à entourer les deux figures féminines. Puis le chant cessa<br />

aussi subitement qu’il avait commencé, et toutes les formes<br />

disparurent. Un silence absolu régna en maître, puis une<br />

nouvelle silhouette de très grande taille apparut de la même<br />

manière que les précédentes, mais dans un plus vaste<br />

déploiement de brillantes couleurs.<br />

<strong>La</strong> taille de cette silhouette diminua progressivement en<br />

même temps que les rayons du soleil s’évanouissaient, et<br />

nous eûmes finalement devant nous un homme bien<br />

charpenté, au visage parfaitement régulier, et aux cheveux<br />

flottants d’une couleur incomparable. Son corps était revêtu<br />

d’une robe blanche chatoyante dont les plis artistiques<br />

retombaient de ses épaules en vagues successives. Une<br />

ceinture lâche d’un blanc argenté ceignait ses reins, et le bas<br />

de sa robe effleurait l’herbe cependant qu’il s’avançait vers<br />

nous à grands pas majestueux. Un dieu grec n’aurait pas eu<br />

l’air plus imposant.<br />

Quand il eut approché, il s’arrêta et dit : Nul besoin de<br />

présentations, les formalités sont inutiles. Je vous salue<br />

comme de véritables frères. Je tends la main, et en saisissant<br />

la vôtre, c’est la mienne que je serre. Hésiterais je à<br />

m’embrasser moi-même ? Loin de là, car je vous aime comme<br />

Spaldingggg 368

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