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La vie des maîtres - Jeff Le MAT

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<strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>La</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>vie</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>des</strong> <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, <strong>maîtres</strong>, Bair Bairdddd Bair Bair Thomas TT<br />

Thomas<br />

homas homas Spaldin Spaldin Spaldin<br />

Livre Livre Livre Livre II II II II<br />

quitte à se transformer un instant plus tard en tempête<br />

infernale d’une fureur inexorable. Nous prîmes tout ce qui<br />

pouvait servir de nappe et l’étendîmes sur le sable, juste en<br />

dehors du cercle du camp. Pour un étranger, tout aurait<br />

présenté l’aspect d’un joyeux pique-nique.<br />

<strong>Le</strong>s camara<strong>des</strong> <strong>des</strong> détachements qui nous avaient<br />

rejoints en dernier lieu montraient encore <strong>des</strong> signes<br />

d’étonnement et de perplexité. Raymond regarda les<br />

bouilloires et dit : Si j’y vois clair, et s’il est possible de<br />

diluer la quantité de nourriture contenue dans les<br />

bouilloires au point de nourrir cette foule affamée, j’ouvre<br />

l’œil pour voir un miracle s’accomplir. L’un de nous dit : En<br />

effet, gardez vos yeux bien ouverts, car vous allez<br />

précisément en voir un. Thomas dit : Raymond, voilà la<br />

deuxième fois aujourd’hui que vous devinez juste.<br />

Alors les dames commencèrent à puiser dans les<br />

bouilloires pour servir tout le monde. À mesure qu’une<br />

assiette était remplie, on se la passait et on la remplaçait par<br />

une assiette vide. On continua ainsi jusqu’à ce que tout le<br />

monde fût largement servi.<br />

À mesure que les assiettes se remplissaient, nous<br />

pouvions voir grandir l’inquiétude chez Raymond. Quand on<br />

lui donna son assiette, il la passa au voisin en soulignant<br />

qu’il pouvait se contenter de beaucoup moins. Notre hôtesse<br />

dit qu’il n’y avait rien à craindre, car il y aurait bien assez<br />

pour tout le monde.<br />

Après que chacun, eut été servi généreusement,<br />

Raymond regarda de nouveau dans les bouilloires et<br />

constata que leur contenu n’avait diminué. Il se leva et dit :<br />

Au risque d’être traité d’impoli, de malappris et de butor, je<br />

demande à m’asseoir auprès de vous, madame. Je reconnais<br />

volontiers que la curiosité domine mes pensées au point que<br />

je suis incapable d’avaler une bouchée.<br />

<strong>Le</strong>s dames répondirent que s’il voulait s’asseoir auprès<br />

d’elles, elles considéreraient cela comme un acte de<br />

courtoisie. Alors il contourna le groupe et s’assit au bord de<br />

la nappe entre Marie et la dame magnifique.<br />

Quand il fut assis, quelqu’un demanda du pain. Il n’en<br />

restait qu’un morceau dans le couvercle qui servait de<br />

corbeille. <strong>La</strong> dame magnifique étendit les mains, et une<br />

grande miche de pain y apparut presque instantanément.<br />

Elle la passa à notre hôtesse qui la coupa en morceaux avant<br />

de la servir. Raymond se leva et demanda la permission de<br />

voir la miche telle quelle. On la lui passa, il l’examina<br />

Spaldingggg 201

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